Les conséquences de l'épidémie de Covid-19 et de la cinquième vague impactent de plus en plus de secteurs. Dernier en date : le don de lait maternel. Vital pour de nombreux nouveau-nés, et tout particulièrement pour les bébés prématurés, le breuvage se procure habituellement via des lactariums, des centres de collecte, de traitement et de distribution du lait maternel.
Seulement avec la reprise de l'épidémie, de moins en moins de dons sont à constater. Et cette pénurie, qui fait rage depuis quelques semaines d'après Europe 1, inquiète les soignant·e·s.
"On a régulièrement des pénuries, des baisses de lait qui nous obligent à faire des appels aux dons", explique au micro de la radio Delphine Lamireau, pédiatre responsable d'un lactarium bordelais. "Actuellement, on est confrontés à une augmentation des commandes des besoins en lait maternel pasteurisé. Et là, la collecte est actuellement insuffisante pour répondre à cette demande." Alors, elle a lancé un appel aux dons.
Car la spécialiste l'affirme : le lait maternel est absolument indispensable lorsque l'enfant naît prématuré, soit avant 37 semaines d'aménorrhée. "Ils ne peuvent pas boire autre chose que du lait maternel dans la mesure où leur tube digestif est immature. Donc, plus ils sont prématurés, plus ils vont avoir besoin de lait maternel. Et c'est la raison pour laquelle on dit que c'est vraiment comme un médicament indispensable pour eux", souligne Dre Delphine Lamireau à Europe 1.
Problématique de plus : de nombreuses mères allaitantes ne savent pas qu'elles peuvent faire don de leur lait à des centres de collecte, pour qu'il soit traité et redistribué. Une méconnaissance que le lactarium de Bordeaux tente de dissiper, en allant directement à la rencontre des femmes concernées.
Pour celles qui ne vivraient pas dans la région et qui aimeraient contribuer à endiguer la pénurie, il est tout à fait possible de se diriger vers l'établissement le plus proche de chez soi (on en trouve la liste ici). Le don est gratuit, comme celui du sang. En face, il sera prescrit sur ordonnance aux parents d'un bébé dans le besoin, puis remboursé à 100 % par la sécurité sociale, informe Magic Maman. Une bonne action avant 2022 ?