Plus d'un tiers des jumeaux et plus de trois quarts des triplés sont issus d'une procréation médicalement assistée (PMA) aux États-Unis. Si l’évolution des techniques de fécondation in vitro a contribué à la baisse des grossesses multiples, les traitement hormonaux sont responsables d’un grand nombre de naissances de triplés et plis aux Etats-Unis. «Les pratiques de la fécondation in vitro vont dans le bon sens, reconnaît Eli Adashi, coauteur de ces travaux, mais le bénéfice obtenu est quasiment effacé par l'augmentation des grossesses multiples liées aux traitements de stimulation ovarienne et d'induction de l'ovulation, hors FIV», explique-t-il. Ces traitements sont en effet responsables de 45 % des naissances multiples en 2011 contre 32 % pour la fécondation in vitro.
D’après les auteurs de l’étude, il est beaucoup plus difficile de contrôler les grossesses multiples en cas de stimulation ovarienne que dans le cadre d’une FIV. Or la population se tourne de plus en plus vers les traitements médicamenteux pour faire des enfants en raison de leur coût plus accessible, ce qui présage qu’un accroissement futur des naissances multiples.
En France, les données sont moins alarmantes. «Seuls 10 % des accouchements de grossesse multiples sont imputables à ces traitements, et le taux de grossesses triples est devenu quasiment nul en France», explique le Dr Joëlle Belaisch-Allart, responsable du centre AMP de l'hôpital de Sèvres au figaro.fr. D’après elle, le nombre de jumeaux va diminuer dans le cadre de la fécondation in vitro mais il augmentera naturellement en parallèle avec le désir de plus en plus tardif d’enfant chez les femmes françaises. « Le taux de grossesses multiples spontanées augmente avec l'âge maternel», rappelle-t-elle.