500 euros : c’est l’amende que devra payer un père de famille pour avoir infligé une fessée déculottée à son fils de neuf ans. En instance de divorce « conflictuel » avec la mère et représentante légale de son enfant, l’homme devra également verser 150 euros à cette dernière pour préjudice moral. C’est le tribunal correctionnel de Limoges (Haute-Vienne) qui, vendredi, a pris cette décision, dont Le Populaire du Centre se fait l’écho.
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« Depuis plusieurs jours, mon fils ne me disait plus bonjour, je lui ai demandé pourquoi et il m’a répondu qu’il n’en avait pas envie. Je lui ai dit qu’il me devait le respect et oui, je lui ai donné une fessée », a expliqué le père devant le juge. Fustigeant « la mode actuelle » qui « veut que l'on ne corrige pas les enfants », l’homme a dit regretter d'« avoir frappé » son fils, mais ne pas regretter « [son] geste ».
De leur côté, les juges ont condamné une pratique « inefficace » et « révolue ». La présidente, Estelle Lamotte-Genet a déploré « une violence, doublée d’un acte humiliant pour l’enfant qui, à neuf ans, se retrouve les fesses à l’air pour se faire frapper ». Quant au vice-procureur Jean-Paul Lescat, il a expliqué qu’«heureusement, nous n’en sommes plus au temps où parents et éducateurs infligeaient des punitions physiques. C’est un temps révolu ».
Une condamnation qui pourrait relancer le débat sur la punition corporelle en France, pour laquelle, comme dans 22 autres pays européens, il n’existe pas de cadre juridique. Pourtant, en 2010 l’ex-députée UMP et pédiatre Edwige Antier, soutenue par de nombreux médecins et fondations, avait déposé une proposition de loi visant à interdire les punitions physiques. Plus récemment, en juin dernier, la Fondation pour l’Enfance alertait l’opinion sur les conséquences des gifles, fessées et autres violences dites « éducatives » à travers sa campagne choc : « Il n'y a pas de petite claque ».
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