Ça y est, elle approche. La fête des couples avec ses grands préceptes de surconsommation et son manque de subtilité gênant pour celles et ceux qui n'auraient ni l'occasion ni l'envie de la célébrer. La Saint-Valentin fait le bonheur des un·es et l'angoisse des autres. Mais c'est aussi le moment pour une tranche bien particulière de la population de (re)venir aux nouvelles l'air de rien : nos ex.
Les grand·es radié·es de notre quotidien qui n'attendent qu'une excuse pour se ruer à nouveau sur leur téléphone et taper un message dégoulinant à base de "J'aurais aimé être assez chanceux·se pour passer ce jour spécial avec toi". Chance qu'il ou elle n'aura évidemment pas évaluée de la même façon en nous trompant avec notre pote/coloc/soeur voire frère. Mais soit.
En même temps, comment leur en vouloir ? On se fait tellement asséner de clichés romantico-commerciaux - qui n'ont certes rien à voir avec ce que subissent les Américain·es, mais qui font déjà souffrir notre pauvre esprit cynique de Français·e - qu'on peut comprendre qu'il y en ait qui deviennent nostalgiques. Et qui finissent par glisser dans nos MP.
Chaque année, qu'on soit en couple à nouveau ou non, déterminée à passer une soirée à engloutir champagne et chocolats ou non, on se tape donc l'étalage de sentiments dépassés (et déplacés) de quelques énergumènes en manque d'amour ou plus précisément : de cul.
Car, pas folle la guêpe, si l'autre a besoin d'un événement aussi peu sincère que le 14 février pour nous recontacter, c'est qu'on peut parler davantage d'un besoin physique qu'émotionnel. "Tout le monde est à deux, je suis seul·e comme un chien, tiens, si j'envoyais un message à *insérer votre nom ici* pour voir si ça prend et si elle a envie de jouer à Netflix and Chill une heure ou deux."
Le phénomène est d'ailleurs tellement commun et prévisible qu'il s'est transformé en tendance outre-Manche. Les Britanniques, qui ont bien du courage niveau amour tant leur dating life est codifiée, l'ont même baptisé "V-lationshipping", comme l'indique Metro UK, qui se traduirait plus ou moins par "le repêchage relationnel de la Saint-Valentin". Tout un programme.
"La règle du V-lationshipping est qu'il n'y a pas de règle", indique le média. "Peu importe ce dont vous avez parlé en dernier ou ce que vous avez fait la dernière fois que vous vous êtes vu·es (rendez-vous ou sexe). Si vous êtes toujours dans le carnet d'adresses d'un·e repêcheur·se, il y a fort à parier que vous recevrez un 'Tu fais quoi ?' incessamment sous peu." Petites chanceuses que nous sommes.
Reste à voir si vous souhaitez remettre le couvert avec votre ex, et cela n'appartient évidemment qu'à vous. Dans notre cas, on préférera choisir une autre option qui nous vient aussi du Royaume-Uni (du Hemsley Conservation Centre, exactement) : donner son nom à un cafard.
Quand on vous dit que leur vie sentimentale est compliquée...