La polémique est absurde et pourtant, elle continue. Elle concerne une vidéo où l'on peut voir la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, danser avec ses amies lors d'une soirée privée. Des images diffusées sans le consentement de la femme politique de 36 ans, qui ont déclenché un vent d'indignation chez ses détracteurs et détractrices, lesquel·les lui reprochant une attitude inappropriée. La jeune cheffe de gouvernement a même dû se plier à un dépistage de drogue (qui s'est révélé négatif).
Heureusement, les soutiens aussi se sont faits nombreux, les Finlandaises allant jusqu'à poster des vidéos d'elles en train de danser, sous le hashtag #SolidarityWithSanna.
"C'est le pseudo-scandale politique bien sexiste comme on aime. Quand Boris Eltsine et Bill Clinton étaient saouls, en fou rire et représentation publique de chefs d'Etat, c'était potache. Sanna Marin ne peut même pas danser en soirée privée", avait taclé la cinéaste Amandine Gay. "Les dirigeants politiques font la fête. Ils s'enivrent aussi parfois, ronflent, tombent, rient, tachent leurs vêtements, dansent, vomissent. Ce sont des êtres humains. Passez à autre chose", épinglait encore la sénatrice écologiste Mélanie Vogel.
Ce mercredi 24 août, lors d'un événement organisé par son parti social-démocrate (SDP) à Lahti, dans le Sud de la Finlande a pris la parole publiquement à ce sujet. "Je suis humaine. J'aspire parfois aussi à la joie, à la lumière et au plaisir au milieu de ces nuages sombres", a déclaré Sanna Marin, au bord des larmes, lors d'un événement organisé par son parti social-démocrate (SDP) à Lahti, dans le Sud de la Finlande. "C'est privé, c'est de la joie et c'est la vie", a-t-elle poursuivi. Et d'insister : "Mais je n'ai pas manqué un seul jour de travail".
Ce mercredi, elle a donc tenu à recentrer le débat après une semaine "plutôt difficile". "Je veux croire que les gens regarderont ce que nous faisons au travail plutôt que ce que nous faisons pendant notre temps libre". Il serait temps.