"On vous attend ce soir sur France 2 pour un prime inédit à 21h10 sur les objets iconiques du XXème siècle: images d'archives, costumes, surprises, enchères de folie ! Vous allez passer un bon moment avec toute l'équipe !". C'est cette chaleureuse publication, auréolée des hashtags #primetime #surprise #enchères #suspens, qu'a postée sur Instagram l'animatrice Sophie Davant, afin de teaser une émission d'Affaire conclue sur France 2.
Plutôt sympathique, n'est-ce pas ? Oui mais voilà, la journaliste a fait une grossière erreur : illustrer ces mots d'une photo présentant la tenue qu'elle portera à cette occasion. A savoir, une simple jupe. Enfin, une erreur, à en croire les commentateurs sexistes venus balancer toutes leurs remarques déplacées sur la plateforme.
A ne pas lire si vous pensez que les mentalités ont un brin évolué concernant la tenue des femmes en 2023...
"Un peu court", "Court pour son âge, ça fait vulgaire", "Un peu plus long, ce serait plus classe", "Elle a plus l'âge pour s'habiller comme une gamine, il faut assumer son âge madame", "Cache moi tout ça Sophie ! Laisse ce privilège à ta fille...", "Le ridicule ne tue pas à son âge", "Les jambes, c'est pas top top ! Mieux vaut des vêtements qui mettent en valeur", "Passer un certain âge s'habiller de cette façon fait vulgaire", "Mdr les guiboles", "Elle ferait mieux de cacher sa peau ridée", peut-on ainsi notamment lire en réaction à cette photo.
Un florilège de "Jean-Michels" dont on se serait volontiers passés. Le pire étant qu'un certain nombre de ces commentaires affligeants proviennent... d'utilisatrices. Comme quoi, le sexisme le plus primaire tout à fait être intériorisé. Et derrière le sexisme, une belle démonstration d'âgisme, cette stigmatisation des personnes, et notamment des femmes, passé le cap de la quarantaine.
En adoptant ce style, Sophie Davant souhaitait simplement rendre hommage aux seventies, un clin d'oeil direct au thème de l'émission en question. Heureusement, certaines utilisatrices sont venues défendre l'animatrice, et commenter en retour : "Les rageuses sont de sortie", "Ne fais pas gaffe à ce qu'elles disent Sophie", "Comment en 2023 peut-on se permettre des commentaires aussi discriminatoires ?", peut-on encore lire sous cette publication. Que cette dernière internaute se rassure, on se le demande aussi.