Honnêtement, on n'attend que ça, ne plus ruminer pendant des heures jusqu'à somatiser (eczéma bonjour). Les raisons sont nombreuses mais le résultat est le même : le stress nuit à notre bien-être, mental comme physique. "Il est donc important de trouver un moyen de le réduire et de faire appel à votre résistance intérieure, surtout dans les moments où vous sentez que vous êtes prêt à exploser", affirme Alister Gray, expert dans le domaine et fondateur de Mindful Talent, une société de coaching, à Stylist.
Pour contrôler cet état nuisible, le spécialiste recommande d'examiner nos propres pensées et de reconnaître les points sur lesquels nous nous concentrons et nous portons toute notre attention. Il mentionne ainsi la technique des "questions de pensées", qu'il considère comme "un excellent moyen de développer la métacognition, plus facilement compris comme la capacité de 'penser à ses pensées'."
Grâce à cet exercice, "nous sommes capables de devenir l'observateur de nos pensées plutôt que de nous y laisser prendre", assure-t-il. "Et en tant qu'observateur, nous pouvons alors choisir de porter notre attention sur un sujet différent et de modifier notre processus de réflexion". Un atout de taille pour celles et ceux qui s'encombrent l'esprit d'une sur-analyse nocive.
Pour s'adonner à cette méthode dont l'efficacité serait redoutable, il suffit de commencer par se poser, vous l'avez deviné, une question : "Je me demande ce à quoi je vais penser ensuite ?"
Selon Alister Gray, le fait d'avoir recours à cette interrogation dirigée vers soi-même aidera à prendre de l'avance sur votre stress et à y réfléchir plus clairement. Il recommande de la suivre par d'autres phrases : "Mes pensées m'aident-elles ou me nuisent-elles ?", "Mes pensées me servent-elles sur le moment ?", "Depuis combien de temps est-ce que je pense de cette façon ? ", "Que se passerait-il si je pensais différemment en ce moment ? ", " Mon stress est-il réel ou est-ce que ce sont mes pensées qui créent le stress ?".
Déconstruire ce que l'on ressent, ce qui le provoque, et prendre conscience de ce que l'on peut faire pour changer les choses (ou non) à l'instant t nous permettrait d'en venir à bout. Et de calmer des palpitations qui ne font qu'empirer la situation. En gros, on utilise le stress contre le stress.
Et on privilégie le fait "d'accéder à notre capacité d'y répondre plutôt que d'y réagir", ajoute-t-il. "Être capable de choisir ce sur quoi nous voulons nous concentrer devient une excellente stratégie pour atteindre la résilience intérieure." A vous de jouer.