Au Maroc, la Commission de justice à la Chambre des représentants a adopté, mercredi 8 janvier, à l’unanimité, un amendement de l’article 475 du code pénal portant suppression de son alinéa 2. Cet article stipule que lorsqu’une mineure « détournée » a « épousé son ravisseur, celui-ci ne peut être poursuivi que sur la plainte des personnes ayant qualité pour demander l'annulation du mariage et ne peut être condamné qu'après que cette annulation du mariage a été prononcée ».
Ce vote des députés, à l'unanimité de la commission, est une victoire pour les associations de défense des droits de l'Homme, qui se battent depuis plusieurs années et notamment depuis le suicide d'Amina Filali en mars 2012, qui avait choqué la société marocaine, rapporte le site aufaitmaroc.com. Cette adolescente de 16 ans avait été violée, battue et obligée d’épouser son violeur. Au lieu de poursuivre le violeur, le tribunal lui avait donné la possibilité d’épouser sa victime, une décision acceptée par la famille d’Amina. La jeune fille s'était donné la mort.
Cependant, l’amendement visant le durcissement des peines de prison contre les violeurs des filles mineures, passible de dix ans de prison (au lieu de un à cinq ans actuellement), a été rejeté.