Ministre du Travail portugaise, Ana Mendes Godinho a tiré, après près de deux ans de pandémie, la sonnette d'alarme quant au respect du "droit à la déconnexion" des télétravailleurs. En ce début novembre, le Parlement portugais a ainsi adopté des mesures destinées à aider les travailleurs et travailleuses à distance.
Comment ? En sanctionnant les entreprises dont les supérieurs hiérarchiques auraient trop tendance... à envoyer des messages (par téléphone ou par e-mail) à leurs employé·e·s en dehors de leurs heures de travail. Le Portugal désire avec ces nouvelles lois "préserver la vie personnelle des actifs dans un contexte de massification du télétravail" comme le précise HelloWorkPlace.
Au Portugal, les employeurs incriminés pourraient donc être contraints de payer une amende s'ils ne respectent pas le droit à la déconnexion essentiel de leurs employé·e·s. Les frais supplémentaires des salarié·e·s associé·e·s au télétravail comme les factures de gaz et d'électricité pourraient également leur être imposés. La loi nationale énonce aussi l'interdiction pour les patrons de surveiller leurs salarié·e·s qui travaillent à domicile.
"La pandémie a accéléré la nécessité de réglementer ce qui doit l'être, notamment le télétravail", a affirmé la ministre Ana Mendes Godinho.
Pour rappel, la France est le premier pays à avoir intégré le droit à la déconnexion dans le droit du travail, dans le cadre de la Loi travail du 8 août 2016 (article L. 2242-17 du Code du travail). Comme le relève le site officiel de l'administration française, ce droit vise à assurer le respect des temps de repos et de congés, garantir l'équilibre entre vie pro et vie personnelle, et protéger la santé des salariés.
Il est en vigueur depuis le 1er janvier 2017.