D'après le groupe d'activistes "Raqqa est massacrée en silence", un membre de l'Etat islamique a franchi un degré de plus dans l'horreur ces derniers jours en assassinant sa propre mère à la demande de l'organisation terroriste. Cette information glaçante a depuis été confirmée par l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Ali Saqr al-Qasema, un djihadiste de 20 ans, aurait abattu d'une balle dans la tête sa mère Lena al-Qasem au milieu d'une foule de gens après l'avoir accusée d'"apostasie", soit d'avoir renoncé publiquement à la religion islamique. Cette accusation très grave, qui est synonyme de condamnation à mort dans certains pays, est instrumentalisée par l'organisation terroriste pour justifier le meurtre de toute personne ne soutenant pas son action.
Plus précisément, Lena al-Qasem a été accusée "d'avoir incité son fils à quitter les rangs de l'Etat islamique et à s'enfuir ensemble à l'extérieur de Raqqa", d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Cette femme âgée, selon les sources officielles, d'une quarantaine d'années et travaillant comme postière avait fait le trajet reliant les villes de Tabaqa et de Raqqa, le fief de l'Etat islamique depuis sa prise en 2014, afin de supplier son fils de déserter l'armée de Daech et de la suivre. Elle craignait en effet qu'il ne perde la vie dans les bombardements fréquents de la ville par la coalition conduite par les Etats-Unis, qui ont déjà fait de nombreuses victimes au sein de l'état-major de Daech.
Loin de se laisser convaincre, le jeune homme, qui a appartenu successivement aux modérés de l'Armée syrienne libre (ASL) et au Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, avant de rejoindre l'organisation terroriste, a informé ses supérieurs du comportement de sa mère, qui a donc été arrêtée et condamnée à mort pour apostasie. Dans leur extrême perversion, ses chefs ont ensuite ordonné à Ali Saqr al-Qasem d'exécuter lui-même cette sentence en place publique. C'est ainsi que le jeune homme a assassiné sa propre mère devant des centaines de gens.