Elle aurait dû remonter sur les planches du Théâtre de la Ville de Paris en janvier prochain pour incarner l'héroïne tragique de Racine, Phèdre, dans une mise en scène de Yannis Ritsos. Valérie Lang, fille de l'ancien ministre socialiste de la Culture Jack Lang et de son épouse Monique, est décédée dans la nuit de dimanche à lundi à Lund, dans le Sud de la Suède, a-t-on appris par une dépêche AFP. Âgée de 47 ans, la comédienne était atteinte d'une tumeur au cerveau, qui l'a emportée en quelques mois.
Née en 1966, Valérie Lang s'est formée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique (CNSAD). Femme de théâtre, elle est apparue dans toutes les pièces de son compagnon, le metteur en scène Stanislas Nordey. Interprétant sur scène des pièces de Pier Paolo Pasolini, de Marivaux ou de Georges Feydeau, Valérie Lang s'était notamment fait remarquer en jouant dans les adaptations théâtrales des très érotiques La Philosophie dans le boudoir du marquis de Sade et La Vénus à la fourrure de Leopold von Sacher-Masoch. De 1998 à 2001, elle a assuré la direction, aux côtés de Stanislas Nordey, du centre dramatique national de Saint-Denis, le théâtre Gérard Philippe. Tous deux y ont conduit l'aventure du « Théâtre citoyen », qui donne la possibilité à tous de monter sur scène pour y découvrir le monde du théâtre.
Elle est apparue pour la dernière fois sur les planches dans la mise en scène d'Hiroshima mon amour de Marguerite Duras par Christine Letailleur pour le Théâtre de la Ville de Paris.
En 2007, elle s'était présentée sous les couleurs du MoDem en tant que candidate suppléante aux élections législatives dans la troisième circonscription des Hauts-de-Seine.
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