Lundi dernier, une affaire de violences et viol a secoué la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) avec le dépôt d’une plainte, accusant treize pompiers d’avoir violé une jeune recrue dans un autocar, et filmé la scène sur un téléphone portable. Dimanche, les avocats de deux de ces pompiers ont mis en cause le comportement de la victime avant et pendant les faits du 6 mai.
D’après Me Thibault de Montbrial, avocat de l'entraîneur de l'équipe mis en examen pour non empêchement de crime ou délit, il y a plusieurs éléments du dossier, « dont des témoignages et un message », qui montreraient que le jeune recruté « a annoncé plusieurs semaines à l'avance qu'il allait susciter un incident et l'utiliser pour faire pression sur sa hiérarchie ». Deux témoins ont affirmé qu’il comptait faire pression sur sa hiérarchie afin d’éviter son éviction de l’équipe dont l’effectif devait être réduit. Par ailleurs, les avocats ont même assuré que le jeune aurait fait filmer la scène de violences avec son propre téléphone portable. Aujourd’hui, l’avocat des victimes, Me Nicolas Cellupica, qui avait réagi face à la défense en jugeant « honteux de vouloir inverser les rôles », a assuré que les pompiers accusés avaient enfin « avoué les violences subies par les deux victimes » dans un communiqué.
Quant à la crédibilité des accusés, Me Cellupica a souligné que la veille de leur garde à vue, les pompiers de l'équipe de gym se sont réunis dans la caserne pour anticiper leurs auditions en gendarmerie. Selon l’avocat, ils auraient assuré : « Il faut sauver l'équipe ». « C'est dire si la défense est prête à tout pour faire passer les victimes comme coupables, alors qu'elles ont eu le courage de briser la loi du silence », a expliqué l’avocat des plaignants.
Alexandra Gil
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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