"Alain est arrivé vers 2 heures du matin, je devais l'emmener à l'aéroport. Il était alcoolisé. Quelques minutes après son arrivée, il m'explique que, finalement, il n'aura pas besoin de moi. Il prend ses affaires, je lui demande ce qu'il fait. Il me répond que je suis débile, s'ensuivent des paroles violentes". Dans les pages du Parisien, la médaillée d'or olympique de judo Margaux Pinot a relaté des faits de violences conjugales, qui se seraient déroulés dans la nuit du 27 novembre dernier.
Des violences dont elle accuse son compagnon, l'ancien judoka et entraîneur Alain Schmitt. "A mon domicile, il a continué à proférer des insultes, je me suis bouché les oreilles pour ne plus entendre. Les coups sont arrivés à ce moment-là. J'étais à la fois sonnée et consciente de ce qui se passait", poursuit-elle.
Alain Schmitt l'aurait projetée au sol avant de la frapper au visage. Elle présente aujourd'hui une fracture du nez. Suite aux violences, la championne olympique est allée se réfugier chez des voisins. Ce sont ces derniers qui ont appelé la police. Alain Schmitt a été interpelé par les forces de l'ordre le 28 novembre à 2h27 du matin.
"Il avait l'habitude de me dévaloriser, me dire des choses blessantes sur ma personnalité ou mon comportement. En quatre ans, il y a eu deux épisodes violents, mais il ne m'avait jamais touché le visage. Il avait cassé des choses dans mon appartement. Il y avait parfois des grosses disputes, mais jamais il ne m'avait giflée", a encore détaillé la sportive dans les pages du Parisien. "Mes amis, mes parents étaient pessimistes quant à cette relation où je me sentais contrôlée, sous emprise", explique-t-elle encore.
Avant d'assurer : "J'ai frôlé la mort. J'ai des bleus sur le crâne, au visage, j'ai une fracture au nez. Je fais encore des examens médicaux car j'ai des vertiges. Mais je suis solide. Je fais du judo, mon corps est armé".
Margaux Pinot a porté plainte pour "violences volontaires aggravées". Alain Schmitt a finalement été jugé en comparution immédiate par le tribunal de Bobigny le 30 novembre. Avant d'être relaxé pour "manque d'éléments suffisants". Le parquet de Bobigny a annoncé ce mercredi 1er décembre faire appel de cette relaxe d'Alain Schmitt. Un nouveau procès aura donc lieu.