L'affaire Godrèche, une "chasse aux sorcières" ? Non, s'indigne Alexandra Lamy
#MeToo : Anny Duperey parle d'une "chasse aux sorcières", Alexandra Lamy s'indigne
Judith Godrèche a ouvert une brèche en portant plainte contre le metteur en scène Benoît Jacquot, pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans commis par personne ayant autorité". Semi-exclusif - Judith Godrèche et Sandrine Kiberlain -© Pierre Perusseau/Bestimage
Elle dénonce une entreprise de "prédation", des violences physiques, sexuelles, psychologiques diverses. Mais elle est également revenue sur ce que lui aurait fait subir un autre cinéaste, Jacques Doillon. Elle relate notamment des agressions sexuelles qui auraient pris place dans le cadre de son film, La fille de 15 ans. Judith Godrèche à la première du film "Dogman" lors du 49ème Festival du Cinema Americain de Deauville, France, le 2 septembre 2023. © Denis Guignebourg/BestImage
Des témoignages qui ne semblent pas convaincre une consoeur comédienne : Anny Duperey. L'actrice de "Une famille formidable" s'est exprimée sur RTL : "Quand même six ans avec un réalisateur... Sous emprise, je veux bien, mais quand même consentante, non ? Je ne sais pas trop quoi penser de ce truc-là, mais je n'aime pas trop ces chasses aux sorcières" Judith Godrèche à la première de la série "Icon of French Cinema" lors du 49ème Festival du Cinema Americain de Deauville, France, le 2 septembre 2023. © Denis Guignebourg/BestImage
Des propos qui ont fait réagir Alexandra Lamy. Fortement !
"Madame Duperey, vous voulez dire à toutes ces femmes que vous n'aimez pas les chasses aux sorcières tardives, mais ce ne sont pas des sorcières, ce sont des violeurs, des criminels"
"Il faut dire à toutes ces victimes que vous n'aimez pas la chasse aux violeurs et aux criminels !. C'est cela le vrai mot pas sorcières, mais violeurs, criminels".
"Merci Mme Duperey au nom de toutes les victimes, de toutes celles qui ont le courage de parler de leur demander maintenant de se taire parce que ça fait trop longtemps"
Les mots d'Alexandra Lamy résonnent comme un "Assez !", un besoin d'écouter les victimes, davantage que de plaider en faveur des accusés. L'actrice dénonce également l'usage du terme "bonne victime", comme de celui de "chasse aux sorcières". Des mots très employés lorsqu'il est question de critiquer la révolution #MeToo...