
"Et si elle s'était énervée la première ?" : quand Thierry Ardisson recevait le frère de Bertrand Cantat, une séquence qui scandalise


"Et si elle s'était énervée la première ?" : quand Thierry Ardisson recevait le frère de Bertrand Cantat, une séquence qui scandalise

En 2004, Thierry Ardisson recevait le frère de Bertrand Cantat dans son émission « Tout Le Monde En Parle » sur France 2. Au mot "féminicide" on préférait alors celui de "crime passionnel". Et la mémoire de Marie Trintignant était volontiers bafouée.


Une archive qui scandalise. Cette prise de parole de Xavier Cantat dérange 21 ans plus tard.

On le comprend, quand on l'écoute : "Personne ne se demande dans cette affaire : et si c'est elle (Marie Trintignant) qui s'était énervée la première ?", s'interroge Xavier Cantat. Avant de poursuivre : "On est entièrement d'accord que le fait que moins d'hommes meurent sous les coups de leur femme... Mais on parle de statistiques là. On parle de deux personnalités tourmentées qui ont vécu un amour fou. Je crois que c'est l'expression qui convient le mieux"


Alors que tous les regards se tournent vers les archives de De rockstar à tueur : le cas Cantat, cette interview apparait comme un cruel reflet de son époque - où l'image du chanteur de Noir Désir était volontiers romantisée, et défendue.

A l'époque, les formulations abondent pour euphémiser ce que l'on appelle pas encore un féminicide : "crime passionnel", "crime d'amour", "il l'aimait tant qu'il l'a tuée"...

"Il y a toujours une très bonne raison pour que le patriarcat phallocrate tue une femme. On a d'ailleurs entendu que Marie était hystérique, qu'elle avait bu, qu'elle l'avait poussé à bout en le rendant jaloux", décrypte 20 ans plus tard Lio dans les pages de Libé.

























