Excision : 200 millions de filles et de femmes vivent avec une mutilation génitale
Excision : 200 millions de filles et de femmes vivent avec une mutilation génitale
Vision du Monde, association de solidarité internationale qui vient en aide aux enfants, nous rappelle cette réalité alarmante : le fléau des mutilations génitales touche bien trop de filles et de femmes dans le monde. On ne rappelle pas assez la banalisation de l'excision.
Des chiffres dont la diffusion est nécessaire. Car le fléau des mutilations génitales et particulièrement de l'excision touche bien trop de filles et de femmes dans le monde.
On parle de mutilations génitales féminines (MGF) quand il est question de "l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme et/ou toute autre mutilation des organes génitaux féminins pratiqués à des fins non thérapeutiques"
Qu'est-ce que l'excision ? Simple : c'est une forme de barbarie qui se fait passer pour une tradition. Qu'elle prenne place en Egypte, au Kenya, au Soudan. Le constat est le même. On ne pourrait guère symboliser plus fortement ce que signifie "violence patriarcale" qu'en désignant du doigt ces mutilations génitales.
Dans un communiqué, Visions du Monde met l'accent sur la réalité de violences qui perdurent malgré les alertes à l'international. Mais aussi, sur les conséquences de ces "MGF" : "ces pratiques dangereuses sont à l'origine de complications sévères et pouvant causer la mort : hémorragies, chocs septiques, infections, rétention urinaire, douleurs sévères".
"Excisions souvent réalisées dans des conditions sanitaires déplorables, mariages précoces ou encore famines et guerres, partout dans le monde, des millions d'enfants ont pour seul horizon la souffrance"
"Dès leur enfance et jusqu'à leur adolescence, les filles subissent la pression sociale et certaines croyances culturelles ancrées depuis des siècles, selon lesquelles la valeur d'une fille pour sa famille est déterminée par son aptitude au mariage. Les MGF représentent donc souvent un rite de passage obligatoire pour devenir une " bonne épouse "."
"Ouvrons les yeux sur les visions de cauchemars dont des millions d'enfants sont témoins chaque jour", alerte encore l'ONG, qui aux côtés de l'agence Steve a déployé pour ce faire toute une campagne dédiée au sujet. Une mobilisation qu'on ne peut qu'encourager, en espérant voir les lignes (enfin) bouger.
Le mot de la fin ? Ceux de l'Unicef : "Les mutilations génitales féminines constituent une violation des droits humains des femmes et des filles, notamment de leurs droits à la santé, à la sécurité et à l'intégrité physique, ainsi que de leur droit à la vie lorsque ces pratiques ont des conséquences mortelles"