On vous conseille "Rosalie" : un conte intelligent sur les stéréotypes de genre
On vous conseille "Rosalie" : un conte intelligent sur les stéréotypes de genre
On vous conseille "Rosalie" : un conte intelligent sur les stéréotypes de genre
Nadia Tereszkiewicz est épatante dans "Rosalie", histoire de femme à barbe inspirée d'une histoire vraie, mais surtout, conte moderne malin sur les stéréotypes de genre - et leur délicate implosion. C'est à découvrir en salles dès aujourd'hui. Nadia Tereszkiewicz au photocall du défilé Dior Haute Couture Printemps/Été 2024 dans le cadre de la Fashion Week de Paris (PFW), au musée Rodin à Paris, France, le 22 janvier 2024. © Olivier Borde/Bestimage
Rosalie a un terrible secret : elle a des poils. Comme toutes les femmes, finalement. Seul détail qui a son importance, surtout dans cette France de 1870 où elle cherche épousailles : c'est une femme à barbe. De quoi l'ériger trop facilement en "freak", en bête de foire. Son nouvel époux l'acceptera-t-elle ? Nadia Tereszkiewicz - 49ème édition de la cérémonie des César à l'Olympia à Paris le 23 février 2024 © Dominique Jacovides / Olivier Borde / Bestimage
Voilà pour le pitch de "Rosalie", le nouveau film de Stéphanie Di Giusto à découvrir dès aujourd'hui en salles. Nadia Tereszkiewicz - Photocall de la 49ème édition de la cérémonie des César à l'Olympia à Paris le 23 février 2024 © Dominique Jacovides / Olivier Borde / Bestimage
En s'inspirant de la vie véritable de Clémentine Delait, tenancière de bar et célèbre femme à barbe française du début du XXe siècle, la réalisatrice délivre un conte moderne d'un esthétisme léché où les préjugés d'antan font écho aux grands enjeux d'aujourd'hui : pilosité et féminité, sexualités, stéréotypes de genre... Nadia Tereszkiewicz - Photocall de la 49ème édition de la cérémonie des César au Fouquet's à Paris Le 23 fevrier 2024 © Coadic Guirec / Bestimage
Dans la peau d'une femme libre bien décidée à assumer sa différence, Nadia Tereszkiewicz (Les amandiers) étonne, et détonne. Elle est l'âme d'un récit hybride qui vaut le détour. On vous explique pourquoi. Nadia Tereszkiewicz - Photocall des lauréats (press room) lors de la 49ème édition de la cérémonie des César à l'Olympia à Paris le 23 février 2024 © Dominique Jacovides / Olivier Borde / Bestimage
On est ressorti étonné de Rosalie, chronique historico-poétique moins prévisible que ce pitch très "ode à la tolérance" ne pourrait le laisser croire. Car ce que porte sur ses solides épaules - et également par le biais d'un impressionnant et montueux maquillage - Nadia Tereszkiewicz, actrice Césarisée, ce n'est pas l'histoire d'une femme à barbe, mais d'une femme à barbe... Qui refuse de se raser. Et cela fait toute la différence. Nadia Tereszkiewicz - Photocall de la 49ème édition de la cérémonie des César à l'Olympia à Paris le 23 février 2024 © Dominique Jacovides / Olivier Borde / Bestimage
Récit d'une liberté décomplexée qui se conjugue au féminin, Rosalie va évidemment aborder violence (masculine, et patriarcale en général), préjugés et sexisme (on demande à Rosalie si "elle a des couilles sous sa barbe") mais surtout propager partout ce désir d'émancipation, jusque dans ses illustrations très graphiques et riches de sens. Nadia Tereszkiewicz au Dîner de la Mode au bénéfice du Sidaction, au Palais de Tokyo, dans le cadre de la Fashion Week de Paris Haute Couture printemps/été 2024 (PFW). Le 25 Janvier 2024. © Rachid Bellak / Bestimage
Ainsi la cinéaste déboulonne-t-elle les stéréotypes de genre, notamment lors des scènes intimes ! Maria Grazia Chiuri et Nadia Tereszkiewicz posent au greeting du défilé Dior Haute Couture Printemps/Été 2024 dans le cadre de la Fashion Week de Paris (PFW), au musée Rodin, à Paris France, le 22 janvier 2024. © Bertrand Rindoff / Olivier Borde / Bestimage
Les séquences d'amour et de sexe passionné dénotent effectivement par la façon dont sont délicatement inversés les rapports de force. La mise en scène classique des corps masculins et féminins est revisitée avec élégance, sans jamais éluder pour autant un aspect charnel et frontal.