"Pourquoi être une p*te c'est mal ?" : Zahia dénonce la haine des "filles faciles"
"Pourquoi être une p*te c'est mal ?" : Zahia dénonce la haine des "filles faciles"
"Pourquoi être une p*te c'est mal ?" : Zahia lève le poing contre la haine des "filles faciles" Zahia Dehar - 6ème édition du Festival "Pluriel.les" à Compiègne le 12 mars 2023.
"Pourquoi être une p*te c'est mal ? Pourquoi être une traînée c'est mal ?". Au micro du podcast Bip Sonore, Zahia a levé la voix et le poing contre le slut shaming, la haine des filles faciles et des travailleuses du sexe. En France, elle est l'une des seules à le faire.
Au micro du podcast Bip Sonore, Zahia a ouvert la voix : "Moi jusqu'à présent personne ne m'a donné d'explication rationnelle à ce sujet : pourquoi être une p*te c'est mal, pourquoi être une traînée c'est mal" Zahia Dehar - Photocall pour la remise des prix de la 6ème édition du Festival "Pluriel.les" à Compiègne, France, le 11 mars 2023. © Giancarlo Gorassini/Bestimage
"Quand j'avais douze, treize ans, on m'insultait de p*te, alors que je n'avais même pas encore de vie sexuelle !"
"A cet âge, j'avais envie de mettre des mini jupes. Mais alors que mon corps se formait, je sentais que la société commençait déjà à nous dire à nous les filles : faites attention ! vous n'avez pas intérêt à être une mauvaise fille ! une traînée, une dévergondée... Pourquoi tout ça c'est mal déjà ?" Zahia Dehar - 6ème édition du Festival "Pluriel.les" à Compiègne le 12 mars 2023.
"Ceux-là mêmes qui t'insultent, ils ne savent pas pourquoi c'est mal ! Ils n'ont pas la réponse. Ils sont idiots" Zahia Dehar - Arrivées sur le tapis bleu de la 16ème édition du festival du film francophone de Angoulême le 25 août 2023. © Coadic Guirec / Bestimage
"Et j'ai fini par me dire : je ne vais pas jeter mon plaisir à la poubelle pour faire plaisir à des idiots. Et si on laisse la société vous voler ça, c'est pas la société qui viendra vous consoler quand vous aurez des regrets" Zahia Dehar - 6ème édition du Festival "Pluriel.les" à Compiègne le 12 mars 2023.
Depuis la sortie du film "Une fille facile" de Rebecca Zlotowski, et même bien avant, l'espace d'une interview fleuve accordée à Antidote, Zahia n'a eu de cesse de défendre... Et bien, les filles faciles justement. Zahia Dehar - Photocall du film "L'air de la mer rend libre" lors de la 16ème édition du festival du film francophone (FFA) de Angoulême le 26 août 2023. © Coadic Guirec / Bestimage
Ces femmes jugées depuis belle lurette par les hommes... Et leurs propres consoeurs féminines. "Moeurs légères", "tchoins", "sal*pes", ou vous passera les noms d'oiseaux divers et variés : vous connaissez la chanson. Zahia aussi. Zahia Dehar assiste à la session "Girl support girl" lors de la 6ème édition du Festival "Pluriel.les" à Compiègne, France, le 11 mars 2023. © Giancarlo Gorassini/Bestimage
Elle ne la connaît d'ailleurs que trop bien. Le combat que mène l'artiste pour dénoncer cette haine érigée en système, pas seulement des filles faciles mais des femmes (oui : le jugement des unes est une bonne excuse pour juger les autres...), elle est l'une des seules à le mener aussi régulièrement et ouvertement en France. Zahia Dehar - Arrivées sur le tapis bleu de la 16ème édition du festival du film francophone de Angoulême le 25 août 2023. © Coadic Guirec / Bestimage