Et oui, parce que tout est chronométré à la seconde près. Du coup, il suffit de rater notre horaire ou que notre bus arrive une minute plus tard pour que tout soit décalé. Le RER qui suit passera trop tôt, le métro d'après... trop tard. Tout notre emploi du temps est bousculé. Un rythme qui nous oblige à développer notre ponctualité. Un mal pour un bien donc.
Forcément. On doit se lever plus tôt que les autres pour partir travailler. Du coup, on a tendance à décaler le réveil de 5, puis 10 voire 20 minutes parce qu'il est trop difficile de se lever aux aurores. Et oui, sauf que du coup, plus le temps de petit-déjeuner à la maison. On attrape un morceau de brioche et un thermos de café et on engouffre tout ça dans le RER.
Habiter loin de son lieu de travail signifie partir tôt et rentrer tard. Résultat : deux saisons sur quatre, vous ne connaissez que la nuit. Le soleil a des horaires moins fatigants que vous, il n'est pas levé quand vous quittez votre domicile et s'est déjà endormi quand vous le retrouvez. Pour le bronzage méditérranéen, c'est raté.
A force de les prendre, on sait exactement à quelles stations notre téléphone capte la 4G et où cela s'arrête. De quoi être parfaitement rôdé pour se balader sur nos réseaux sociaux au bon timing. Entre La Défense et Auber, c'est le moment Twitter. De Charles de Gaulle à Georges V, on instagrame notre soirée de la veille. Et puis finalement, un petit texto à notre chéri sur la correspondance de la ligne suivante.
Avec 1h30 de trajet chaque matin et à nouveau le soir, manquerait plus que l'on soit debout. Rien ne nous arrête. On connaît le wagon du train qui est le moins bondé. On sait se positionner pile au bon endroit pour pouvoir foncer lorsque les portes s'ouvrent. Au pire des cas, on repère le voyageur qui sortira à la prochaine station et nous libérera son siège. Un esprit Koh Lanta se développe en nous et nous transforme en guerrière des temps modernes.
Forcément, eux sont à dix minutes à pied. Du coup, lorsque nous leur donnons le nom de notre ville, ils sont perdus. C'est en France ? Tu habites à la campagne? Tu y élèves des moutons ? Non non, nous vivons dans une commune parfaitement civilisée. Ok, le nom ne paie pas de mine mais tout de même, nous ne vivons pas sous une yourte, juste plus loin qu'eux.
En voiture, on en a pour un moment avant d'arriver au bureau. Du coup, on écoute l'intégralité de l'album d'Adele ou on appelle notre mère pour raconter nos amours. Dans les transports, on dévore 7 chapitres du dernier livre de Katherine Pancol ou on parcourt tous les articles sortis sur Terrafemina la veille. Pratique, finalement.
Ben oui, avec le nombre de lignes que nous prenons, il y en aura au moins bien une pour avoir ou bien "une panne de signalisation" ou bien "un malaise voyageur". Ce n'est que routine. Du coup, on le prend avec le sourire. Cela nous laisse plus de temps pour vaquer à nos occupations énoncées dans le point précédent.
Quelle joie de pouvoir partager toutes nos anecdotes dans les transports en commun ! Le trajet est long, il s'y passe toujours quelque chose. Encore mieux, nous pouvons nous plaindre de concert et nous réconforter. Habiter loin, ça rapproche.
Cela dépend de notre patron. Mais en règle générale, ils se montrent conciliants avec nous. Entre les embouteillages et les trains annulés, les embûches sur notre chemin sont nombreuses. Au moins, si on n'arrive pas à 9h30 pile tous les matins, ils ne nous en veulent pas.