La prise abusive ou inappropriée d’antibiotiques peut entraîner le développement d’une résistance aux traitements. C’est la raison pour laquelle le ministère de la Santé a fixé un objectif de diminution de 25% de la consommation de ces substances en 2016 par rapport à 2000. Entre 2001 et 2011, celle-ci a baissé de 13%. Si l’évolution est constante, l’objectif ne sera pas atteint.
En 2010, la consommation d’antibiotiques représentait 130 millions de boîtes vendues en médecine libérale et 20 millions en hôpital. La prise de ces substances varie en fonction de l’âge, du sexe et du lieu de résidence. Les femmes en consomment plus, tout comme les plus de 64 ans. Les habitants du Nord de la France ont également tendance à recourir plus systématiquement à ce type de traitements.
La réduction de la consommation est un impératif si l’on veut éviter l’« impasse thérapeutique » : contrairement à d’autres médicaments, la recherche sur les antibiotiques n’a pas permis d’augmenter le nombre de molécules efficaces. Les autorités sanitaires rappellent qu’il est dans la plupart des cas inutile d’avoir recours à ces traitements pour traiter les infections hivernales courantes.
Viviane Clermont
(Source : AFP)
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