Joyland, c'est le nom du grand vainqueur de la Queer Palm, récompensant chaque année une oeuvre traitant des thématiques LGBTQ parmi toutes les sélections du Festival de Cannes. Le premier film du réalisateur pakistanais Saim Sadiq, présenté dans la sélection Un certain regard, a été largement salué. Et notamment par la présidente de la Queer Palm, la réalisatrice française Catherine Corsini.
"C'est un film extrêmement fort, qui représente tout ce que nous défendons. Ce film va retentir dans le monde entier. Partout où il y a des interdits de l'homosexualité", a déclaré la cinéaste.
Joyland narre l'histoire d'un jeune danseur de cabaret, Haider (Ali Junejo), qui va braver l'autorité du pater familias au sein d'une famille très traditionnelle en côtoyant des artistes transgenres.
"Dans Joyland, il n'y a aucune caricature. Il y a de beaux personnages, qui sont complexes et réalistes. On a été bouleversé par ce film, et très heureux de le primer", a développé Catherine Corsini, relate FranceInfo.
"J'espère que ce film pose des jalons pour l'avenir, pour autoriser des personnages queers à exister dans des films qui ne sont pas entièrement à propos d'eux mais qui les fait exister en tant que tel, au sein de la société", a quant à lui affirmé le réalisateur, Saim Sadiq, auprès du magazine des cultures LGBTQ Têtu. C'est notamment l'écriture du personnage de Biba, danseuse transgenre, qui a été applaudie par la presse.
Le Monde encore voit là un film important, "l'un des plus beaux de ce Festival, dont la maîtrise et l'élégance nous ont tout à la fois saisi et enchanté", et au sein duquel "le patriarcat est supplanté par l'amour".
La date de sortie de Joyland en France n'a pas encore été fixée.