L'alerte émise sur les dangers liés aux pilules de 3e et 4e génération a conduit à une baisse de 23% des ventes de ces contraceptifs, contre une hausse de 16% de celles de 1re et 2e génération, selon des chiffres diffusés lundi 25 février par l'Agence du médicament (ANSM).
En observant la semaine du 18 au 25 janvier et en la comparant à la même période en 2012, l’ANSM a constaté un recul des ventes de pilules de 3e et 4e génération. Autre constat, tous types de contraceptifs oraux combinés (COC) confondus (1re, 2e, 3e et 4e génération), les ventes ont décliné de 3,5% sur cette même période, ce qui traduit qu'environ 150 000 femmes ont arrêté de se procurer des pilules en France. L’Agence rappelle qu’en 2011, elles étaient 4 274 000 à utiliser des contraceptifs de type COC.
L'ANSM recommande aux médecins de prescrire les pilules de 2e génération, voire de 1re génération en « première intention », c’est-à-dire en premier choix, à cause des risques accrus de thrombose (formation de caillots sanguins) que les pilules de conception plus récente font courir.
L'Agence note également une augmentation des cas notifiés d'accidents en lien avec la prise de pilule. Trente-six nouveaux cas en janvier s'ajoutent aux 567 accidents veineux et 52 accidents artériels répertoriés entre 1985 et fin décembre 2012.
Elodie Cohen Solal
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