"Bien des hommes hétérosexuels continuent de se reposer sur leurs partenaires. Or, il est de leur responsabilité de se saisir de cette question cruciale pour l'égalité entre les genres. C'est aussi celle de la société toute entière. Que font les politiques ?". Elle est éloquente, cette pétition mise en ligne du côté de Libération et défendant le développement de la contraception masculine, cette fameuse "question cruciale".
L'espace d'un texte militant porté par de nombreuses et célèbres signataires, comme Christophe André, psychiatre et auteur, Baptiste Beaulieu, romancier et médecin, Antoine Dole, créateur de la série de BD Mortelle Adèle, Samuel Etienne, journaliste streamer à retrouver sur Twitch, ou encore Guillaume Meurice, humoriste et romancier, l'ex-footballeur Lilian Thuram, le médecin et écrivain Martin Winckler, ainsi que l'auteur de BD Zep, on nous le rappelle noir sur blanc : l'égalité femmes-hommes ne sera réelle en matière de santé sexuelle "que lorsque les hommes prendront leur part en matière de contraception".
Un discours qui interpelle directement le gouvernement.
Car cette pétition pour la contraception masculine demande à agir. "Nous réclamons de la part des ministres François Braun, à la Santé, Isabelle Rome à l'Egalité, ainsi que des parlementaires, que soit mise en place une véritable politique de la contraception masculine en France", assure ainsi ce texte. Une pétition qui constate que le contrôle des naissances "reste encore à la charge des femmes" dans la France actuelle.
Le but de ce texte est également de briser le tabou de la contraception masculine, qui ne concernait que 200 rendez-vous sur les 21 000 consultations autour de la contraception recensées par le Planning familial cette année. "Pourtant, il existe des solutions : slip chauffant, injection hormonale, gel bloquant... Des alternatives à la contraception féminine sont depuis des décennies à l'étude. Mais elles en sont encore à leurs balbutiements, en raison de la frilosité du monde politique et de l'industrie pharmaceutique", déplore ce texte.
Pas très encourageant dans un pays ou seulement moins de 1% des hommes ont recours, par exemple, à la congélation de leur sperme. En outre, rappelle le Huffington Post, seules deux contraceptions masculines sont pour le moment reconnues en France : les préservatifs et la vasectomie. Un texte important et qui, on en doute pas, devrait faire débat.