Dès la première mouture du gouvernement, dévoilée le 16 mai dernier, François Hollande respecte l'une de ses promesses de campagne qui était de « moderniser la République » en assurant une composition paritaire. Il réitère en juin, lors de la constitution du gouvernement Ayrault II, qui compte au final 18 femmes, parmi lesquelles Delphine Batho, Dominique Bertinotti, Cécile Duflot, Aurélie Filippetti, Christiane Taubira… Toujours fidèle à son programme, le président de la République instaure immédiatement la création d'un ministère des Droits des femmes, avec à sa tête la benjamine du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Pour la première fois depuis 12 ans s'est tenu le 30 novembre dernier un Comité interministériel aux Droits des femmes. Danielle Bousquet, présidente du nouveau Haut conseil à l'égalité hommes-femmes, rappelle que ce comité va « avant tout donner une feuille de route précise pour les années à venir à tous les ministères sur toutes les politiques transversales ». Égalité professionnelle, lutte contre les violences faites aux femmes, droit à la contraception : les sujets à aborder sont vastes et les chantiers pour la parité nombreux.
C'est la nouvelle instance qui se chargera des droits des femmes en France. Installé le 8 janvier dernier par le Premier ministre et la ministre des Droits des femmes, le Haut conseil se veut une aide essentielle pour la politique du gouvernement en matière d'égalité hommes-femmes dans tous les domaines : professionnel, politique, médiatique...
Suite à l'abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel, jugée floue par le Conseil constitutionnel, le Parlement adopte le 31 juillet dernier à l'unanimité le nouveau projet de loi sur le harcèlement sexuel. Puis en octobre, c'est la loi sur le remboursement intégral de l'IVG et la contraception des filles entre 15 et 18 ans qui a été votée à l'Assemblée nationale.