Pour les manifestants de la Place Tahrir, la "révolution du Nil" ne sera pas consommée tant que l’ancien chef d’Etat Hosni Moubarak n’aura pas été jugé. L’agence de presse officielle MENA a annoncé que son procès s’ouvrirait ce mercredi dans les locaux de l’école de police du Caire. Cette audience et les suivantes seront publiques, retransmises à la télévision, selon le souhait de transparence des contestataires qui ont poussé H. Moubarak à démissionner de ses fonctions en février dernier. Il sera jugé pour homicides prémédités lors de la répression du mouvement de contestation qui a fait 480 morts, mais aussi pour abus de pouvoir et détournements de fonds publics, l’ancien chef d’Etat risque la peine de mort. Le même jour, son ancien ministre de l’Intérieur, Habib al Adli, comparaîtra pour les mêmes chefs d’accusation.
Néanmoins la présence de l’ex chef d’Etat est loin d’être assurée. Hospitalisé depuis avril dernier à Charm el Cheikh, ses médecins pourraient juger qu’il n’est pas en état d’assister aux audiences. Hier l’hôpital estimait que son état était « stationnaire », mais que sa santé mentale se dégradait de plus en plus. Pour la population égyptienne, il s’agit là d’un moyen déguisé de soustraire l’ancien raïs à la prison et à la justice, utilisé par le Conseil suprême des forces armées (CSFA).
Source : L’Express.fr
Crédit photo : Hemera
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