C'est acté : le département d'Etat des Etats-Unis, équivalent du ministère des Affaires étrangères français, a annoncé jeudi 31 mars, à l'occasion de la Journée internationale de visibilité transgenre, que toute personne faisant une demande de passeport pourra désormais choisir de cocher la case "X", en plus de "féminin" et "masculin".
Une promesse réalisée en octobre dernier, lorsque le premier passeport qui en était doté avait été délivré, que le gouvernement vient de concrétiser. A l'époque, le porte-parole Ned Price avait décrit que l'option était destinée aux Américain·es "non-binaires, intersexes" et plus largement à celleux qui ne se reconnaissent pas dans les critères de genre proposés jusque-là, précisait l'AFP.
A côté de cette avancée majeure, la Maison Blanche a également annoncé une série d'initiative : "une mise à jour des scanners corporels utilisés dans les aéroports pour prendre en compte les personnes non binaires et intersexes, une simplification de nombreuses démarches administratives, ou encore la création d'un site web d'information sur la transition de genre, à destination des jeunes et de leurs parents", énumère l'agence de presse.
"Les personnes transgenres sont parmi les plus courageuses de notre pays. Mais personne ne devrait être courageux juste pour être soi-même", insiste l'administration Biden dans un communiqué publié jeudi 31 mars. Des décisions à l'opposé de celles, ouvertement LGBTphobes, adoptées par plusieurs Etats conservateurs.
Notamment au Texas, où le gouverneur Greg Abott, du parti Républicain, "a ordonné aux agences d'État d'enquêter sur les parcours de transition des mineurs et ce, afin de dénoncer et criminialiser les parents qui accompagnent leurs enfants dans leur transition de genre", dénonce Têtu. Ou encore en Floride, où la Don't Say Gay Bill, qui censure les questions d'identité de genre auprès des élèves, vient d'être entérinée.