A l'occasion du dernier jour du Mois du patrimoine de l'AANHPI (Asian American and Indigenous Hawaiian/Pacific Islander), BTS, le boys band coréen à la renommée internationale, a pris le micro à la Maison Blanche pour livrer un message fort.
Après avoir signé des morceaux engagés portant sur la dépression, les dérives du système scolaire, le féminisme, le consumérisme et la lutte contre les discriminations, c'est un autre sujet, et un fléau particulièrement enraciné, que les 7 artistes ont souhaité dénoncer : le racisme systémique qui vise les Asiatiques aux Etats-Unis.
"C'est un grand honneur d'être invités à la Maison-Blanche aujourd'hui pour aborder les questions importantes que sont les crimes antiasiatiques, l'inclusion des Asiatiques et la diversité", ont-ils entamé, suivant une introduction de la nouvelle porte-parole du gouvernement, Karine Jean-Pierre.
"Nous sommes dévastés par la récente hausse des crimes racistes, y compris les crimes racistes visant des personnes asiatiques", a confié Jimin, l'un des membres du groupe de K-Pop. "Il n'y a rien de mal à être différent. L'égalité commence lorsque nous dévoilons et assumons nos différences", a poursuivi Suga (Min Yoon-gi).
Nombreux·ses journalistes avaient fait le déplacement depuis la Corée du Sud et le Japon pour assister à cet événement, certain·es attendant même à l'extérieur du monument. Un enthousiasme "rare" affirme le Guardian, qui n'a pas manqué de noter que "la salle n'avait pas été aussi bondée depuis qu'une star de la téléréalité était devenue président."
Après ce discours rapide et largement relayé, BTS s'est entretenu avec le président Joe Biden. Le but du chef d'Etat : évoquer "l'inclusion et la représentation" des personnes asiatiques, selon un communiqué partagé par RFI, mais aussi "les crimes racistes et la discrimination dont sont victimes les Asiatiques, qui sont devenus des sujets de plus en plus importants ces dernières années".
Et pour cause, d'après les chiffres du Center for the Study of Hate and Extremismle que rappelle Courrier International, "les crimes contre les Américains d'origine asiatique ont augmenté de plus de 300 % l'année dernière". Effrayant.