"En Floride, les filles pratiqueront des sports de filles et les garçons des sports de garçons. Nous allons nous baser sur la biologie et non pas sur l'idéologie quand il s'agit de faire du sport". Ces propos hallucinants ont été prononcés par le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, qui a signé mardi 1er juin une loi interdisant aux filles transgenres de pratiquer des sports scolaires au sein de compétitions féminines.
Le 1er juin, c'est aussi le premier jour du mois des fiertés, instauré pour visibiliser, célébrer et sensibiliser aux luttes des personnes issues de la communauté LGBTQ+. La "coïncidence" n'en est que plus écoeurante.
A très juste titre, le texte a été fortement critiqué. A commencer par l'élu démocrate Carlos Smith, qui l'a tout simplement qualifié d'"effroyable". "Cela nourrit la transphobie et met en danger des enfants vulnérables sans raison", s'est-il indigné sur Twitter.
"Les enfants transgenres sont des enfants ; les filles transgenres sont des filles. Comme tous les enfants, elles méritent l'opportunité de faire du sport avec leurs amis et de faire partie d'une équipe", a de son côté martelé Alphonso David, président de l'association de défense des droits des personnes LGBTQ+ The Human Rights Campaign.
A noter que le gouverneur controversé ne se base pas sur des cas survenus en Floride, rapporte La Voix du Nord, mais sur le Connecticut, où des filles transgenres ont remporté plusieurs compétitions sportives.
Alors que le président américain Joe Biden a annoncé, au premier jour de son mandat, promulguer un décret visant à "prévenir et combattre les discriminations sur la base de l'identité de genre ou l'orientation sexuelle", plusieurs Etats semblent profondément opposés à cette politique inclusive.
En 2020, l'Idaho a ainsi légiféré pour empêcher les athlètes trans de jouer selon leur genre, et après lui le Tennessee, le Mississipi et l'Arkansas, liste le journal français. La loi du Tennessee est toutefois en passe d'être contestée par le groupe de défense des droits humains Amercian Civil Liberties Union, et celle de l'Idaho reste à ce jour bloquée pour cause de poursuites fédérales.
En Arkansas également, une proposition a été acceptée en avril dernier, stipulant que les mineur·e·s seraient privé·e·s de traitements hormonaux et par conséquent, de transition. Et ce, malgré le véto du gouverneur républicain Asa Hutchinson.
Ici encore, malheureusement, "effroyable" s'applique à la perfection.