S'entretenir avec les femmes enceintes afin de mieux les aider, c'est ce que proposent les pharmaciens depuis le 7 novembre. Une initiative souhaitée par l'Ordre national des pharmaciens, et qui a pour but d'aiguiller les principales concernées. Notamment, par rapport à leur prise de médicaments.
Ce court "entretien femme enceinte" permettrait de les informer, les conseiller, et ce quel que soit le stade de leur grossesse. Utile dans la mesure où, on le sait, tous les médicaments ne sont pas bons à prendre lorsque l'on attend un enfant. La conversation peut également porter sur un traitement médical en cours, ou sur la vaccination. Cet échange avec un·e professionnel·le n'est pas gratuit cependant : son coût est de 5 euros (Le taux de prise en charge par l'Assurance Maladie est de 70 % ou de 100 % si l'assurée est couverte par l'assurance maternité, comme le précise Ameli).
Mais quelle forme prend précisément cet entretien en pharmacie ?
Cet échange peut revêtir divers aspects. Le pharmacien peut réaliser un bilan des médicaments prescrits et/ou pris en automédication, évoquer les risques liés à la consommation d'alcool et autres substances nocives (comme les compléments alimentaires), informer des risques relatifs à la prescription de certaines médicaments durant la grossesse, vérifier que la personne concernée "n'a pas arrêté seule un médicament prescrit", mais aussi orienter cette dernière vers de la documentation spécialisée.
En somme, de l'information et de l'orientation, qui passe notamment par le partage des recommandations de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de la documentation "Médicaments et grossesse, les bons réflexes" disponible sur les sites du Cespharm (Comite d'éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française) et de l'ANSM. Des liens peuvent également être envoyés aux patientes enceintes par messagerie sécurisée, comme ce guide réalisé par l'Assurance maladie qui rappelle les différentes étapes de la grossesse, les rendez-vous médicaux.
En guise d'introduction, le site de l'Ordre national des pharmaciens propose déjà d'éclairantes lectures à ce sujet.