"Il est triste de voir que l'ONU, qui promeut l'égal accès pour les personnes avec des handicaps, n'est pas en mesure, en 2021, d'assurer l'accessibilité à cet événement". Voilà la réaction amère et légitime de la ministre israélienne de l'Energie Karine Elharrar, partagée suite à son arrivée ce 1er novembre à la COP26, à Glasgow, en Ecosse. Et pour cause : la ministre, en situation de handicap (elle souffre de dystrophie musculaire), n'a pas pu accéder aux locaux de la conférence internationale sur la crise climatique organisée par les Nations unies.
La responsable politique, pourtant arrivée en compagnie du Premier ministre israélien Naftali Bennett, s'est vue refuser l'accès à l'événement par les responsables de la sécurité. Les bâtiments, comme la navette "de secours" proposée à la ministre, n'étaient pas adaptés aux personnes en fauteuil roulant. Karine Elharrar a donc déploré ce manque cruel d'inclusivité et, de fait, son impossibilité à "promouvoir une lutte commune contre la crise climatique", de par cette inaccessibilité incompréhensible.
Sur place, Karine Elharrar a attendu deux heures avant de revenir à son hôtel.
"J'espère que les leçons seront retenues et que demain, je m'occuperai de la promotion de l'énergie verte, de l'élimination des barrières et de l'efficacité énergétique", a conclu Karine Elharrar sur ses réseaux sociaux.
Un fiasco total qui a suscité l'indignation. Celle du ministre des affaires étrangères israélien Yair Lapid par exemple, qui a déclaré : "Il est impossible de préserver notre futur et de faire face à la crise climatique sans d'abord et avant tout prendre soin des personnes, y compris garantir l'accessibilité aux personnes handicapées".
"Je m'excuse profondément et sincèrement auprès de la ministre. Nous voulons un sommet pour le climat qui soit accueillant et inclusif pour tout le monde", a poursuivi l'ambassadeur du Royaume-Uni en Israël, Neil Wigan, comme le relate BFM TV. Le secrétaire britannique à l'Environnement, George Eustice, a quant à lui déclaré que l'incident était "profondément regrettable", rapporte la chaîne BBC. Un doux euphémisme.