Selon une étude de grande ampleur menée au Royaume-Uni auprès de 2 000 hommes et de 23 000 femmes, plus de la moitié de ces dernières auraient déjà été victimes de harcèlement ou de tentative d'intimidation sur leur lieu de travail. Rien de très nouveau jusqu'ici, si ce n'est que selon ce sondage commandé par l'organisation féministe Opportunity Now et le cabinet international de conseil Pwc, et relayé par le Daily Mail, les pires ennemis des femmes dans ce cadre ne seraient pas des hommes, comme on pourrait le penser, mais bel et bien d'autres collègues de sexe féminin.
>> Harcèlement sexuel au travail : les hommes aussi en sont victimes <<
En effet, dans le détail, une femme sur quatre âgée entre 28 et 40 ans dit avoir déjà été importunée par un supérieur utilisant une surcharge de travail ou des critiques régulières et injustifiées comme moyen de pression. Autant de répondantes ont, elles, confié avoir souffert « d'une surveillance autoritaire ou d'abus de pouvoir ». Enfin, une sur huit aurait été victime d'un harcèlement qui se serait traduit par des « commentaires déplacés à caractère sexuel ».
Un phénomène que les personnes interrogées pensent dû à la menace qu'elles pouvaient constituer pour leur persécuteur, généralement plus âgé et qui aurait pu craindre pour son emploi. « Les femmes sont souvent victimes de harcèlement de la part d'une collaboratrice féminine ou d'un supérieur hiérarchique se sentant menacé par le potentiel et les compétences des jeunes recrues », confirment en effet les auteurs de l'étude. « Ces responsables utilisent donc leur position hiérarchique et leur autorité pour tenter de déstabiliser leurs subordonnées », précisent-ils encore.
« Les femmes se sentent peu encouragées par leurs employeurs en ce qui concerne le développement de leur carrière, d'autant que l'intimidation et le harcèlement sont malheureusement toujours très courants », a quant à elle déploré la présidente d'Opportunity Now, Helena Morrissey. En revanche, cette mère de neuf enfants s'est félicitée du fait que les femmes revendiquent désormais leurs ambitions. « Elles se montrent confiantes en leurs capacités et ont la sensation que leurs partenaires soutiennent leurs objectifs professionnels ».