Doit-on vraiment vous présenter Gisèle Halimi ? La regrettée avocate fut une figure emblématique de lutte pour les droits fondamentaux des femmes, de la reconnaissance du droit à l'avortement dans la société française à celle du viol comme crime. Celle qui s'est éteinte le 28 juillet 2020 à 93 ans est entrée dans l'Histoire pour le "procès de Bobigny", en défendant Marie-Claire, une jeune adolescente qui, victime d'un viol, avait décidé de se faire avorter. La relaxe de la jeune fille a facilité l'imminente légalisation de l'avortement en France.
Mais il y a une chose que l'on ignore davantage : ce qui lie Julie Gayet à Gisèle Halimi. Apparue au cinéma devant la caméra d'Agnès Varda, cofondatrice de la maison de production Rouge International (à qui l'on doit le Grave de Julia Ducournau), productrice d'un doc' sur les joueuses de l'Equipe de France, l'actrice témoigne d'un engagement qui n'est plus à prouver. Et elle l'a donc démontrée... En rendant hommage à "madame Halimi".
Mais comment ?
C'est simple : l'artiste de 51 ans et compagne de François Hollande s'est rendue à Nérac, dans le Lot-et-Garonne, en tant que marraine d'un projet bien particulier. Une initiative portée par les jeunes générations. Car ce projet, mené par les élèves de terminale du lycée George Sand à Nérac depuis plus d'un an et demi et carrément passé par le conseil municipal, consiste comme le relate Gala à "renommer une place de Nérac".
Et parmi toutes les idées évoquées par les lycéens de l'établissement George Sand, le choix s'est finalement porté sur... Gisèle Halimi ! La place Gisèle Halimi est donc désormais officialisée à Nérac, suite à la visite de la comédienne féministe et marraine, ce dont se réjouit la proviseure adjointe Marie-Ange Di Guisto. L'occasion pour Julie Gayet, l'espace d'une intervention auprès des élèves, de rappeler l'importance de l'avocate.
C'est l'hommage à Gisèle Halimi qui se perpétue ! Tout comme il perdure à travers la rénovation depuis l'année dernière de l'ancien tribunal où s'est déroulé le procès de Bobigny, destiné à devenir un lieu entièrement dédié aux luttes féministes. Mais aussi, avec la diffusion d'une pétition exigeant à l'entrée au Panthéon de Gisèle Halimi pour "l'importance de ses combats pour l'humanité".