La prochaine fois que vous partez vous promener dans la nature, dites que vous allez prendre un "bain de forêt", ça fait plus chic. Aux Etats-Unis, de plus en plus d'Américains désireux de déconnecter se tournent vers le "Shinrin-yoku", le nom japonais donné à cette immersion dans la nature - que l'homme pratique depuis la nuit des temps au passage - et qui est désormais "tendance".
Alors que des études récentes ont montré que les Américains passent en moyenne sept heures par jour devant un écran et consultent leurs téléphones portables plusieurs fois par heure, ceux-ci plébiscitent les "digital detox" en tout genre. Au point d'adopter comme s'il s'agissait d'une nouvelle mode la balade en forêt, rebaptisée pour l'occasion "bain de forêt" ("forest bathing").
Une société spécialisée dans l'organisation de retraites au coeur de la nature à même vu le jour pour répondre à la demande de Californiens en quête de moyens pour se désintoxiquer des écrans. Ces balades en forêt commencent toutes par le même geste : éteindre son smartphone pour toute la journée. Au cours de ces promenades, les volontaires, qui partagent tous un ras-le-bol de la technologie qui les a éloignés de leurs proches, réapprennent à faire attention au monde qui les entoure, et à s'écarter des distractions et des informations multiples dont les inonde le monde virtuel. Il ressortent de ces sessions en pleine nature plus sereins et détachés.
D'après les études, le fait de se rendre en forêt aurait en effet des effets bénéfiques sur le stress, mais également sur le système immunitaire, l'humeur, la confiance en soi, la forme physique, la mémoire, l'attention et la créativité. Au point que des médecins prescrivent désormais des balades à l'extérieur plutôt que des médicaments à leurs patients surmenés. S'il semble étrange que les balades en forêt soient désormais un phénomène de mode aux Etats-Unis, on ne peut que se réjouir que les vertus de ces moments précieux passés dans la nature soient mises en avant pour soigner l'addiction aux nouvelles technologies.