Même si Facebook et Twitter font désormais partie intégrante de la vie quotidienne d’une majorité des Français, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) refuse que les noms de ces deux réseaux sociaux soit cités à la télévision ou à la radio. En cause, une loi datant de 1992 interdisant la publicité clandestine et estimant que « constitue une publicité clandestine la présentation verbale ou visuelle de marchandises, de services, du nom, de la marque ou des activités d’un producteur de marchandise ou d’un prestataire de service dans des programmes, lorsque cette présentation est faite dans un but publicitaire ».
Assimilé à de la publicité déguisée, les références à Facebook et Twitter à l’antenne posent donc un problème juridique, obligeant le CSA à intervenir. Souhaitant permettre aux médias audiovisuels de renvoyer leurs auditeurs et spectateurs vers leurs comptes Facebook et Twitter, entre autres, le CSA, par le biais de Christine Kelly, réunit aujourd’hui une quarantaine de responsables de chaînes de télévision et de radio afin d’évoquer la situation. Les animateurs et journalistes seront, quant à eux, reçus dans les prochains jours.
En juin dernier, l’autorité de régulation avait envoyé une lettre aux chaînes, demandant à ces dernières de ne plus désigner nominativement les réseaux sociaux sur lesquelles elles possédaient un compte. « La pratique consistant à renvoyer les téléspectateurs sur un réseau social sans citer celui-ci est informative » et donc autorisée, expliquait le document. « En revanche, les renvoyer sur ce réseau en le désignant nominativement revêt un caractère publicitaire, ce réseau émanant d'une société commerciale et sa dénomination étant déposée à titre de marque. »
Crédit photo : csa.fr
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