Mercredi 17 octobre, l’Uruguay est devenu le troisième pays d’Amérique du Sud à permettre la pratique de l’avortement. Après le Guyana et Cuba, ce petit État a finalement approuvé le projet de loi présenté par la majorité de gauche du Sénat uruguayen. Le texte permet l’interruption de grossesse sous 12 semaines avec des conditions.
Avant de prendre la décision finale d’avorter, la femme enceinte doit rencontrer une équipe de trois professionnels minimum, qui l’informeront sur les risques médicaux de l’IVG, les alternatives et les programmes sociaux d’aide à la maternité ou même l’adoption. Elle aura ensuite cinq jours pour confirmer sa volonté. L’avortement sera immédiatement permis en cas de viol, pour lequel le délai sera de 14 semaines, de malformations ou de risques graves pour la santé de la mère. Selon Le Monde, il y a 30 000 avortements par an pour 47 000 naissances dans ce pays de seulement 3,3 millions d’habitants. Jusqu'ici, cet acte médical était passible de neuf mois de prison pour la patiente et jusqu'à vingt-quatre mois pour le médecin.
Salima Bahia
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