« Une union civile pour les couples de même sexe permettrait de leur accorder de nouveaux droits sans créer de différences au sein du mariage et sans rien retirer aux couples mariés » : l’Union nationale des associations familiales (Unaf) ne veut ni du mariage, ni de l’adoption pour tous craignant que « le projet gouvernemental ne consiste pas seulement à accorder de nouveaux droits aux couples de même sexe mais qu’il modifie le droit pour tous ».
Pas d’opposition à ce que les couples homosexuels s’unissent donc mais une préférence pour une union différente de celles des hétérosexuels. En cause selon eux, l’empressement avec lequel le gouvernement a rédigé la proposition de loi et souhaite la présenter devant le Parlement : « Face à un tel débat de société, l'Unaf déplore la précipitation avec laquelle est menée cette réforme et réclame une large concertation ».
« Alors qu'un enfant ne peut naître que d'un homme et d'une femme, l'accès éventuel à l'adoption plénière remettrait juridiquement en cause cette réalité, laissant croire qu'il est possible de naître de deux personnes de même sexe » : l'Unaf est donc défavorable à l’adoption par les couples homosexuels.
Elle a également fustigé l’amendement sur l’ouverture à tous des congés de paternité, voté vendredi à l’Assemblée nationale. Créé en 2002, ce congé de paternité devait permettre de « faire une place au père dès la naissance même en cas de séparation du couple parental », selon l'Unaf. Or l’association considère qu'un congé de parentalité pourrait désormais « avoir pour conséquence de retirer au père toute possibilité de créer un lien avec son enfant dès ses premiers jours dès lors qu'il ne vit plus avec la mère de son enfant et que celle-ci s'est remise en couple avec un nouveau partenaire ». Elle souhaite un retrait immédiat de cet amendement.
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