On connaît Adeline Blondieau pour son rôle de Caroline Drancourt dans Sous le soleil, mais aussi pour toute une flopée d'autres séries - Les filles d'à côté, Femmes de loi, Section de recherches... Mais c'est aussi sa franchise et les convictions qui vont avec qui rendent la comédienne si singulière. La preuve ?
L'actrice quinqua s'est encore exprimée au Parisien pour mettre les points sur les i. Le motif de la discute ? #MeToo, et plus précisément #MeTooMédias, ce mouvement de libération de la parole dans l'industrie audiovisuelle (la télé notamment) aussi bien évoqué par Marie Portolano que par Faustine Bollaert.
"MeToo est derrière nous et c'était très bien mais tant que je verrai ceux que j'appelle les " porcs " pérorer à la télé, je me dis que ce ménage-là n'a pas été suffisamment fait !", a taclé la comédienne... Qui dénonce également un milieu "très violent", désignant le monde du spectacle en général.
On ne peut pas dire que la prise de parole d'Adeline Blondieau manque de punch. Un témoignage très cash qui fait écho à d'autres, notamment au sein du PAF - le Paysage Audiovisuel Français. On pense évidemment au documentaire de Marie Portolano diffusé sur Canal : Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, convoquant une vingtaine de consoeurs journalistes. Qui, n'en déplaise à ce qu'a suggéré dernièrement Michel Drucker, démontrent la banalisation du sexisme dans le journalisme sportif.
Mais nous reviennent également à l'esprit récents mots d'une autre grande personnalité télé,Faustine Bollaert, énoncés sur le plateau de "Quelle époque !", l'émission de Léa Salamé. Rappelez-vous : "J'ai subi le sexisme, ordinaire, quotidien. Des propositions canapé, des 'remarques de décolletés', des mains déplacées. Je manque peut être un peu de courage. J'ai peur des conséquences".
"Je me sens fragile... Mais aujourd'hui j'ai envie d'encourager la libération de la parole des femmes, des victimes de violences. Ca fait partie des causes que je soutiens". Et elle n'est apparemment pas la seule... Les enquêtes qui constituent "l'affaire PPDA", relayées au sein de "Médiapart" donnent également une idée de l'étendue d'un phénomène qui fait système.