Lors de son interview télévisée, animée hier soir par Yves Calvi et Jean-Pierre Pernaut, Nicolas Sarkozy s’est placé en « président protecteur ». En effet, il a tout d'abord défendu les réformes faites depuis le début de son mandat, notamment sur les retraites et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux en fin de carrière, en affirmant qu’elles avaient évité des réductions de salaires ou de pensions : « la réforme des retraites a protégé la France et a protégé les Français ». Mais le chef de l’Etat s’est également positionné en protecteur de l’Europe, au lendemain de sa réunion à Bruxelles avec les dirigeants européens.
Le président de la République a été optimiste dans son discours. Il a dit faire « confiance » à la Grèce pour sortir de la crise. « Si les Grecs font les efforts que nous leur avons demandés, ça ne coûtera rien à la France et ça ne coûtera rien à l'Europe », a ajouté Nicolas Sarkozy. Cependant, le chef de l’Etat a qualifié d'« erreur » l’entrée de la Grèce dans la zone euro, il y a dix ans. Pour effacer la menace qui pèse sur la France, et sur l’Europe, le président a annoncé un nouveau plan de rigueur budgétaire, sans pour autant en fournir les points précis. Il a toutefois fait part d’une réduction des déficits et a donc révisé à la baisse le taux de croissance, de 1% prévu initialement à 1,75%.
Nicolas Pouilley
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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