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Pilules 3e génération : des réactions "disproportionnées" pour les médecins
Publié le 15 février 2013 à 13:37
Par Marie-Laure Makouke
85 % des professionnels de santé jugent « disproportionnée » la réaction du ministère de la Santé et des autorités sanitaires dans l'affaire des pilules de troisième et quatrième génération ; un scandale qu'ils jugent, par ailleurs, sans fondements.
Pilules 3e génération : des réactions "disproportionnées" pour les médecins Pilules 3e génération : des réactions "disproportionnées" pour les médecins© iStockphoto
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La polémique sur la dangerosité des pilules de troisième génération a jeté un profond discrédit sur la contraception orale en France : les femmes doutent, les autorités sanitaires tranchent et les gynécologues montent au créneau. Ainsi, au lendemain de la suspension de Diane 35, anti-acnéique détourné comme contraceptif, un sondage Ifop affirmait que si 87 % des jeunes femmes âgées de 15 à 25 ans voyaient la pilule comme un « vrai progrès facilitant la vie des femmes », 68% estimaient qu'elle n'était « pas sans danger, pouvant provoquer de graves problèmes de santé ».

Aujourd’hui, à quelques semaines du déremboursement définitif des pilules de troisième et quatrième génération, souhaité par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, les professionnels de santé sont décidés à se faire entendre. Et pour cause, selon un sondage réalisé par le Journal international de médecine (Jim), la grande majorité d’entre eux,  85 %, trouvent « disproportionnée » la réaction du ministère de la Santé sur les pilules de troisième et  quatrième génération. Seuls 6 % jugent les mesures prises « adaptées » et 8 % les jugent « insuffisantes ».

Un scandale sans fondement

Ces professionnels jugent par ailleurs ce scandale sans fondements et rappellent que Marion Larat, cette jeune Bordelaise de 25 ans, victime d’un AVC qu’elle impute à la prise de la pilule Méliane, présentait un facteur de risque propice à ce type d’accident. « Je tiens à préciser un élément que l'on passe régulièrement sous silence dans cette polémique : la première jeune femme ayant porté plainte et dont la vie est, je le regrette, aujourd'hui fichue, avait une anomalie de la coagulation, un facteur V de Leiden », déclarait en janvier Michèle Lachowsky, gynécologue-psychosomaticienne, sur Terrafemina.com. Or, cette maladie génétique exclut généralement la prise de tout type de contraceptifs hormonaux, et ce, quelle que soit leur génération.

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