François Bayrou avait choisi le Nord pour son premier meeting de campagne, orienté sur un appel au « peuple », mot leitmotiv de son discours –répété plus de 20 fois, en cohérence avec le slogan choisi « Un pays uni, rien ne lui résiste ». Le candidat à l’élection présidentielle pour le MoDem a expliqué qu’il parlait « au nom des petits, des obscurs, des sans-grades », reprenant ainsi l’argument de la plupart des candidats. Il a toutefois balayé les accusations de « populiste » lancées par ses adversaires, déplorant que ce terme soit devenu « l'injure suprême ». « J'affirme que le peuple français est le sujet de cette élection», et qu’il veut « des hommes d'Etat qui lui disent la vérité » et usent de « la langue la plus éminente ».
« Choix éternel »
Le troisième homme de 2007 souhaite imposer sa voie, et incarner le « changement républicain », invitant les Français à « résister au choix éternel » entre l’UMP et le PS. Et d’ajouter que selon lui une majorité de Français ne veulent « ni de l'un ni de l'autre », qu’il renvoie dos à dos, rejetant tout à la fois « les privilèges excessifs et indus » et « les promesses de dizaines de milliers de postes supplémentaires » d'enseignants.
François Bayrou a donc appelé les Français à provoquer un choc, mais pas celui des « extrêmes », dont « les solutions sont dangereuses et conduisent au malheur », un choc pour « tourner la page sur les dérives, les faiblesses, les affaires, les privilèges ».
Le quatrième homme
Les sondages sont pour l’heure encourageants pour François Bayrou, qui oscille entre 11 et 15%, ce qui en fait le quatrième homme de l’élection présidentielle derrière François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. Le candidat centriste, lui, se voit faire au moins aussi bien qu’en 2007 lors du premier tour (18,57%), et pourquoi pas même se qualifier pour le second tour…
Selon le secrétaire général adjoint de l'UMP Hervé Novelli, François Bayrou a des chances de se qualifier pour le second tour car il peut « incarner une alternative » au chef de l'Etat, qui doit affronter des « déceptions », mais aussi au candidat PS « qui ne propose pas grand-chose ». « Bayrou élu, ce n'est pas impossible. Il prend chez nous et à droite », admet une ex-ministre PS.
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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