Les unes après les autres, les marques de protections périodiques semblent évoluer en même temps que la société. En levant certains tabous, d'une part, comme le changement du liquide bleu sur les serviettes et tampons pour un liquide rouge, clairement plus représentatif de la couleur des règles. Et en devenant plus inclusives, de l'autre.
Récemment, Always avait pris la décision de se débarrasser du symbole dessinant un corps traditionnellement féminin - censé incarner la déesse Vénus - sur ses emballages. Aujourd'hui, c'est au tour de la gamme Superdrug Luna, en vente dans les magasins britanniques du même nom, de faire passer un message essentiel, en destinant ses produits éco-responsables (chaque serviette est enveloppée dans un film bio, sans produits chimiques et vegan et confectionnée à base de plantes) aux "personnes qui ont leurs règles".
Car, faut-il le rappeler : une femme n'est pas pas forcément menstruée, et être menstrué·e n'appartient pas qu'aux femmes. Les personnes non-binaires ou les hommes trans par exemple, peuvent également avoir besoin de ces protections pour leur hygiène intime. Et il est essentiel qu'iels se sentent représenté·e·s correctement.
La description exacte explique ainsi que : "Une personne qui a ses règles aura en moyenne 400 menstruations et utilisera environ 11 000 produits périodiques au cours de sa vie. Cependant, nous comprenons que les règles ne sont jamais moyennes, c'est pourquoi nous avons créé Luna, une gamme de produits pour les règles qui vous convient en tant qu'individu·e".
En ligne, les commentaires positifs pleuvent, et font fi des détracteurs. "Oh mon Dieu. Je suis très, très impressionné par Superdrug aujourd'hui", tweete la blogueuse body positive Grace Latter. "Non seulement les serviettes Luna de leur propre marque sont entièrement à base de plantes, mais au dos, il est écrit 'une personne qui a ses règles'". Une autre s'enthousiasme : "Des produits menstruels à base de plantes et inclusifs ? Je suis là pour ça ! Bon travail, Superdrug".
Pour l'activiste Natasha Devon, les conséquences positives de ce changement sont multiples : "Le langage inclusif n'est pas seulement factuellement plus exact, il garantit également que les femmes qui n'ont pas leurs règles, les personnes non-binaires et trans se sentent bien accueillies dans la société. L'appartenance étant un besoin psychologique humain essentiel, des petits pas comme celui-ci servent également la santé mentale". A bon entendeur.