Prothèses PIP : Interpol recherche activement Jean-Claude Mas
Publié le 26 décembre 2011 à 10:47
Par Marine Deffrennes
Jean-Claude Mas, le fondateur de la société Poly Implant Prothèses (PIP), fabricant de prothèses mammaires frauduleuses, est recherché par Interpol pour d'autres motifs. Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, l'appelle à répondre de ses actes.
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Jean-Claude Mas, 72 ans, est introuvable depuis sa garde à vue en 2010, lorsque le scandale des prothèses fabriquées avec du gel non-conforme éclate au grand jour. Samedi dernier, sur Europe 1, Xavier Bertrand estimait que le fondateur de la société PIP devait être retrouvé et qu’il devait « répondre de ses actes », « comme tous ceux qui ont eu un intérêt dans cette société ». Un appel qui fait suite à la décision de l’Assurance maladie de porter plainte au pénal pour « tromperie aggravée et escroquerie ». Dans cette « sombre affaire de gros sous », le ministre de la Santé veut néanmoins empêcher les extrapolations. Interrogé sur les procédures entre cliniques, chirurgiens et fabricants, il a cherché à désamorcer toute « tentation d’une théorie du complot ».

À 72 ans, l’ancien charcutier reconverti dans le business lucratif des implants, serait aussi recherché par le Costa Rica, pour une affaire de conduite en état d’ivresse. Interpol a adressé une « notice rouge » à ses pays membres pour demander son arrestation.

La société PIP, fondée en 1991 à La Seyne-sur-Mer (Var), a été liquidée en mars 2010 après la découverte de l’utilisation d’un gel de silicone industriel non médical dans la fabrication de 100 000 prothèses mammaires par an. Vendues essentiellement à l’étranger, les prothèses PIP présentent un taux de rupture fortement supérieur à la moyenne, et feraient courir des risques d’inflammations aux femmes exposées au gel
Xavier Bertrand a affirmé samedi que le France travaillait « en toute transparence avec ses homologues européens » et « en lien avec l’OMS ». Selon le ministre « d'autres pays pourraient s'aligner sur les conditions de prise en charge » du retrait des prothèses PIP.

Vendredi dernier le gouvernement français a conseillé à toutes les femmes porteuses de prothèses PIP de se faire retirer leurs implants. Une mesure préventive qui concerne près de 30 000 femmes.

Crédit photo :  AFP/Interpol

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