Jean-Claude Mas, 72 ans, est introuvable depuis sa garde à vue en 2010, lorsque le scandale des prothèses fabriquées avec du gel non-conforme éclate au grand jour. Samedi dernier, sur Europe 1, Xavier Bertrand estimait que le fondateur de la société PIP devait être retrouvé et qu’il devait « répondre de ses actes », « comme tous ceux qui ont eu un intérêt dans cette société ». Un appel qui fait suite à la décision de l’Assurance maladie de porter plainte au pénal pour « tromperie aggravée et escroquerie ». Dans cette « sombre affaire de gros sous », le ministre de la Santé veut néanmoins empêcher les extrapolations. Interrogé sur les procédures entre cliniques, chirurgiens et fabricants, il a cherché à désamorcer toute « tentation d’une théorie du complot ».
À 72 ans, l’ancien charcutier reconverti dans le business lucratif des implants, serait aussi recherché par le Costa Rica, pour une affaire de conduite en état d’ivresse. Interpol a adressé une « notice rouge » à ses pays membres pour demander son arrestation.
La société PIP, fondée en 1991 à La Seyne-sur-Mer (Var), a été liquidée en mars 2010 après la découverte de l’utilisation d’un gel de silicone industriel non médical dans la fabrication de 100 000 prothèses mammaires par an. Vendues essentiellement à l’étranger, les prothèses PIP présentent un taux de rupture fortement supérieur à la moyenne, et feraient courir des risques d’inflammations aux femmes exposées au gel
Xavier Bertrand a affirmé samedi que le France travaillait « en toute transparence avec ses homologues européens » et « en lien avec l’OMS ». Selon le ministre « d'autres pays pourraient s'aligner sur les conditions de prise en charge » du retrait des prothèses PIP.
Vendredi dernier le gouvernement français a conseillé à toutes les femmes porteuses de prothèses PIP de se faire retirer leurs implants. Une mesure préventive qui concerne près de 30 000 femmes.
Crédit photo :  AFP/Interpol
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