"Avec Sandrine Rousseau, il y a un phénomène de radicalité, qui est pleinement assumé. Si vous l'écoutez, on a l'impression d'une illuminée. C'est de la folie verte. C'est une sorte de Greta Thunberg ménopausée", a décoché le 26 septembre l'éditorialiste Guillaume Bigot devant les caméras de la chaîne CNews. Des propos particulièrement sexistes envers la candidate à la primaire écologiste pour 2022.
Pourtant repris par le présentateur Thomas Lequertier, Guillaume Bigot en a rajouté une couche : "Quand je dis Greta Thunberg, on voit bien Greta Thunberg. Elle a des yeux comme des chouettes. Elle débite des trucs ultra violents. C'est un peu ce que fait madame Rousseau. Elle n'a pas le même âge, c'est simplement ce que je voulais dire".
Cet extrait n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. "Les insultes sexistes, c'est chaque jour, chaque heure pendant cette campagne. Comment encore penser que la présidentielle offre un réel terrain démocratique pour les femmes ?", a répliqué en retour l'élue écologiste au Conseil de Paris et activiste Alice Coffin, soutien de Sandrine Rousseau. "Le jeu est pipé, parvenir à être candidate, à présenter son projet, dans ces conditions, est quasi impossible", a poursuivi la militante féministe.
Le secrétaire national d'EELV, Julien Bayou, a quant à lui tweeté : "CNEWS et Europe 1 ne peuvent laisser un "éditorialiste" se vautrer dans le sexisme à l'égard de Sandrine Rousseau et la moquerie à l'égard de l'autisme de Greta Thunberg", ajoutant un lien pour signaler la séquence au CSA.
Face au tollé, l'éditorialiste a finalement répondu aux critiques sur Twitter. Répondant à Alice Coffin : "Je ne savais pas que la ménopause était une insulte. Je ne savais pas non plus que pour une candidate EELV, être comparée à Greta Thunberg pouvait être infamant. J'adore débattre, allez-y franchement mais mes propos n'engagent que moi. Ni #Europe1, ni CNews." Ou encore provoquant la sénatrice écolo Esther Bensassa qui déplorait ses propos : "Oh oui, Esther Bensassa, déconstruis-moi !"
Pour finalement s'enfoncer encore davantage : "Mon allusion à la ménopause de Sandrine Rousseau manquait d'élégance. Désolé si j'ai blessé certaines d'entres-vous mais je note que les attaques permanentes contre le 'mâle blanc hétérosexuel' passent crème. Ce wokisme devient irrespirable".
Comme le rapporte Puremédias, des soutiens de Sandrine Rousseau ont décidé de saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel. Ce sera au CSA de décider d'une sanction concernant cette séquence médiatique peu reluisante.