Superman, bisexuel ? Voilà une nouvelle qui a bousculé Twitter - et quelque peu échauffé les internautes les plus réacs. C'est pourtant vrai. Plus précisément, c'est Jon Kent, super-héros et fils de Clark Kent (autrement dit le Superman initial, incarné à l'écran sous les traits de Christopher Reeves et Henry Cavill notamment) qui se revendique ainsi. Dans un numéro du comic book de DC Comics à paraître en novembre prochain et scénarisé par Tom Taylor, Jon affiche une relation amoureuse avec le journaliste Jay Nakamura.
"J'ai toujours dit que chacun avait besoin de héros et avait le droit de se représenter dans ces héros. Le symbole de Superman a toujours été l'espoir, la vérité et la justice. Aujourd'hui, ce symbole est quelque chose de plus [et] davantage de gens peuvent se reconnaître dans le super-héros le plus puissant de la bande dessinée", a souligné le scénariste américain dans un communiqué, affirmant la bisexualité du personnage.
Des paroles qui comptent.
Et pour cause, puisque les héros queer ne sont pas légion au sein de la galaxie DC Comics. On pense à la liaison qu'entretient Harley Quinn, l'ex et victime du Joker, avec la super méchante Poison Ivy (les deux anti-héroïnes ayant échangé un sulfureux baiser en 2015 dans les pages du comic-book Bombshells), ou encore au récent coming out du troisième Robin en date (l'éternel complice de Batman), prénommé Tim Drake, dans le sixième numéro du comic-book Batman: Urban Legends paru le 10 août dernier aux Etats-Unis.
Mais à part ça, les figures emblématiques de DC Comics ne témoignent pas tant que cela d'un rapport frontal à la culture queer. "La relation entre Batman et Robin par exemple a souffert de beaucoup de moqueries homophobes, notamment depuis la publication de l'essai Seduction of the Innocent du psychiatre Fredric Wertham en 1954", déplorait ainsi Océane Zerbini, créatrice du podcast ciné et littéraire The Lemon Adaptation Club et contributrice à l'émission Blockbusters.
C'est dire si cette news du coming out bi de Superman compte beaucoup. Du côté du journal 20 Minutes, on aime à rappeler qu'un autre comic book estampillé DC, Aquaman, avait l'été dernier déjà mis en avant un super-héros noir et gay. Comme un vent de changement au sein de l'industrie du comic book ?