Elles étaient en première ligne pendant la crise sanitaire, les femmes sont à nouveau sur le devant de la scène... de la grande démission. Dans une étude menée par Garance&Moi en partenariat avec l'Ifop, et relayé en exclusivité par Franceinfo, on apprend que 57 % des Françaises disent envisager une reconversion professionnelle plus ou moins radicale.
Ce qui motive leur décision ? D'abord, la frustration et l'ennui au bureau pour deux-tiers des femmes interrogées. L'absence de stimulation entraîne une insatisfaction quotidienne qu'il leur devient insupportable au fil des jours - jusqu'à vouloir littéralement tout plaquer. 27 % d'entre elles évoquent le sentiment d'avoir fait le tour du poste, et on retrouve presque la même proportion chez celles qui estiment ne pas exploiter leur potentiel au maximum de leurs capacités. Pour 17 % des répondantes, se ressent également la sensation d'être bridée par la hiérarchie.
La deuxième raison que donne les femmes quand elles témoignent de leur envie de quitter leur job, c'est la souffrance au travail, observe encore le sondage. "Une femme sur deux déclare faire face à une situation d'épuisement professionnel, évoque une charge de travail trop importante et dit évoluer dans une ambiance de travail nocive", note ainsi Franceinfo.
Et puis, elles veulent davantage d'autonomie, de perspectives d'évolutions, et des horaires plus flexibles. En plein monde d'après, ça tombe sous le sens. Mais franchissent-elles pour autant le cap ?
Toujours d'après l'enquête, bon nombre des participantes hésitent cependant à claquer la porte. Compréhensible, quand on lit leurs raisons. La peur de devoir repartir de zéro arrive en tête, suivie de celle de ne pas parvenir à retrouver un poste équivalent à celui qu'elles vont quitter.
Pour près d'une femme sur deux, c'est le manque d'envie et d'inspiration qui empêche de se lancer dans un nouveau projet, mais l'argument qui freine en grande partie, ce sont les contraintes financières et de temps. "Un quart des sondées dit ne pas pouvoir s'arrêter de travailler pour reprendre une formation", relate le média.
Des chiffres qui traduisent un grand ras-le-bol du monde du travail actuel, et un chamboulement tout aussi important à venir ? On l'espère.