C’est sur Europe 1 qu’elle a annoncé son abandon. Faute d’avoir réuni les 8 000 parrainages nécessaires, Nathalie Kosciusko-Morizet jette l’éponge dans la course à la présidence de l’UMP. « Hier soir, j’étais à un peu moins de 7 000 parrainages et même avec le courrier du jour, cela ne passera pas », a confié l’ancienne ministre de l’Écologie. Et d’ajouter : « à quelques jours près, je passais la barre. On a appliqué à la lettre une procédure dont tout le monde s'accorde aujourd'hui à reconnaître qu'elle est inadaptée. »
Certes, la maire de Longjumeau regrette de ne pas « être allée au bout », mais elle ne considère pas pour autant comme étant du temps perdu ces dernières semaines de campagne. « Les propositions que j’ai faites sont déjà largement reprises par les autres candidats, notamment celles sur la décentralisation de l’UMP pour la préparation des élections municipales », se félicite-t-elle.
Toutefois, avec cet abandon, c’est la seule figure féminine engagée dans la bataille qui disparaît, laissant le champ libre au duel de favoris masculins, Fillon/Copé. Un avant-goût des primaires de 2017 qui verraient la victoire de l’ancien Premier ministre ? En effet, selon un sondage réalisé pour le Nouvel Observateur, 37 % des sondés estiment que ce dernier est le mieux placé pour faire gagner la droite à la prochaine présidentielle, devant Nicolas Sarkozy (27%) et Jean-François Copé (15%).
Quoi qu’il en soit, au micro d’Europe 1, NKM a refusé d’apporter son soutien à l’un ou l’autre des candidats, craignant que le débat pâtisse de son caractère 100 % masculin. L’ancienne ministre a tenu à rappeler que son « engagement a été d’éviter le duel, ce n’est pas aujourd’hui pour l’alimenter. Aujourd’hui, on est que sur des enjeux de personnes, donc, je ne vois pas très bien quelles indications je pourrais donner », a-t-elle également fait remarquer, avant de conclure : « ça peut paraître paradoxal, mais un excès de testostérone risque de stériliser le débat des idées dans cette campagne, c'est vraiment dommage ».
Pourtant, l’éventualité qu’elle soit l’une (voire la seule) candidate féminine dans le cadre des prochaines primaires paraît faible. « C'est un sujet qui n'a aucune actualité », a-t-elle en effet déclaré, en réponse à cette question.
UMP : NKM se lance dans la bataille (Interview)
Présidence de l'UMP : Jean-François Copé, candidat pour une droite « décomplexée »
Présidence de l'UMP : NKM adhère à la proposition d'Alain Juppé
Présidence de l'UMP : Henri Guaino est candidat pour porter le gaullisme