L’Airbus A340 a bien failli ne jamais voir la piste d’atterrissage. Le 21 juillet dernier, l’avion reliant Caracas à l’aéroport Paris-CDG a traversé « une zone de turbulences sévères et non prévues, au nord de l’arc antillais » selon le porte-parole du BEA. « L’avion, subissant un fort cisaillement, a quitté son altitude de croisière ». L’avion prenant de la vitesse, l’alarme « overspeed » s’est déclenchée et le pilote automatique désactivé. L’Airbus a pris de l’altitude très rapidement, gagnant plus de 900 mètres en une minute pour ensuite perdre de la vitesse pour se retrouver à 205 nœuds (369 km/h). « L’AF 447 (l’avion du vol Rio-Paris ndlr.) a décroché à 202 nœuds. Notre appareil était donc à 3 nœuds du décrochage », explique un pilote d’Air France au Figaro.
Même si l’incident présente des similarités avec le crash du vol Air France Rio-Paris de 2009, les causes ne sont visiblement pas les mêmes. « Aucun défaut de la chaîne anémométrique (sondes de vitesse) n’a été constaté et l’avion n’a pas évolué en mode dégradé », contrairement à l’Airbus A330 du vol Rio-Paris, a indiqué une source proche du dossier .
Cependant, l’alarme de décrochage de l’Airbus est critiquée par Air France qui estime que ses « multiples activations et arrêts intempestifs et trompeurs » ont « fortement » handicapé l’équipage. Ce dernier, critiqué dans le premier rapport du BEA en juillet, peut compter sur la compagnie pour le défendre. « Rien ne permet à ce stade de remettre en cause les compétences techniques de l'équipage ».
Claire-Marie Allègre
(Source : leparisien.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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