Selon une étude Ipsos MORI à paraître en 2013 pour l’European Depression Association (EDA), un salarié sur dix en Europe a déjà pris un congé pour cause de dépression. Le bilan révèle qu’ils sont 30 millions sur le continent à souffrir de cette maladie, qui se caractérise notamment par une grande tristesse, un sentiment de désespoir et une perte de motivation. « La dépression constitue le problème de santé mentale le plus important chez les personnes en âge de travailler », détaille le rapport de l’étude.
Si neuf personnes sur dix n’en parlent pas au travail, c’est parce que les malades atteints par la dépression craignent pour leur image. Ils redoutent de paraître faible et moins compétent, même après leur guérison. La peur de perdre leur place dans l’entreprise joue aussi : un arrêt maladie pour dépression dure en moyenne 36 jours et coûte à la société. La conjoncture économique augmente la crainte de perdre son emploi et prédomine sur l’importance de guérir. Un cercle vicieux.
Les managers sondés réalisent l’étendue du problème humain et demandent une meilleure législation gouvernementale, ainsi qu’un système de mise en place de formations et de conseils sur le sujet pour apprendre à gérer la dépression dans le milieu du travail.
Nicolas Pasquier
Crédit photo : Digital Vision
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