L'épidémie de Covid-19 avait déjà affecté les règles de nombreuses personnes, certaines ayant pris la parole dans nos pages. Qu'il s'agisse du virus ou des changements radicaux de mode de vie que les restrictions engendraient (principalement les confinements), elles étaient plusieurs à confier les bouleversements qu'elles remarquaient dans leur cycle en 2020. Bouleversements qui ont, semble-t-il, perduré avec la campagne de vaccination.
Plus de 3 800 cas de troubles menstruels tels que des retards de règles, des saignements anormaux (appelés métrorragies ou ménorragies) ou des aménorrhées, soit le fait de ne plus avoir ses règles, ont ainsi été rapportés après l'injection du vaccin élaboré par Pfizer-BioNTech, et plus de 560 avec celui de Moderna.
Pour évaluer la potentielle existence d'une relation entre l'un et l'autre, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s'est penchée sur la question. Et ce mardi 21 décembre, l'établissement public a rendu ses conclusions.
Dans un communiqué publié sur son site, l'ANSM affirme qu'"il s'agit majoritairement d'événements de courte durée et spontanément résolutifs". Des observations similaires à celles de deux anthropologues américaines, Kate Clancy et Katherine Lee, qui avaient recueilli plus de 140 000 retours d'expériences via un formulaire en ligne.
L'institution française constate toutefois : "Les données disponibles ne permettent pas de déterminer le lien direct entre le vaccin et la survenue de ces troubles du cycle menstruel." Si cela venait à "persister sur plusieurs cycles" en revanche, l'organisme invite les personnes concernées "consulter leur médecin", ainsi qu'à "vérifier qu'il n'y a pas eu de mauvaise observance" de leur traitement hormonal et "l'absence de grossesse".
L'ANSM assure cependant que ces troubles menstruels après la vaccination "continueront de faire l'objet d'une surveillance accrue". De son côté, l'Agence européenne des médicaments (AEM) note également l'absence de lien, affirmant qu'il est nécessaire d'étudier le sujet plus encore. A suivre.