
"Autant avoir trois kilos de plus et s'aimer" : cette chanteuse dénonce la grossophobie et le culte du "summer body"


"Autant avoir trois kilos de plus et s'aimer" : cette chanteuse dénonce la "haine anti-grosses" et le culte du "summer body"

Sur le plateau de C à vous et à Konbini, Helena , révélation de la Star Academy, fustige la grossophobie, cette stigmatisation qui suscite complexe et troubles alimentaires. Et chante, comme dans son Summer Body, l'amour de soi. Et de tous les corps.


"Avant j'étais très complexée", confesse sans détour la jeune femme de 23 ans. "Je pouvais carrément essayer des fringues durant des heures en sachant par avance qu'elles ne m'allaient pas... Je déprimais quoi. J'avais un gros problème de confiance en moi. On a tous nos complexes. Personne ne pourra te dire tout à fait : moi, je m'aime...".

Sur le plateau de C à Vous, au diapason, Héléna Bailly a repris son libérateur Mauvais garçon tout en envoyant valser cette stigmatisation et ce culte normalisé du "summer body". Et le déplore : "on vit dans une société qui nous fait complexer". Face à cela, elle aime à rappeler que "tous les corps sont beaux".


Summer Body, auquel elle a dédié un titre éponyme. Comme un hymne body positive. A Konbini, elle s'en réfère : "Le plus gros problème avec le succès de Summer Body, c'est que quand deviens porteuse de ce message-là, et bien tu es obligée de l'assumer. Je ne peux pas écrire Summer Body et ensuite pleurer dans mon coin parce que je suis trop grosse..."

Ses mots font penser à ceux, sur Terrafemina, de Gabrielle Deydier, qui dans son enquête On ne naît pas grosse, dénonce justement cette grossophobie : "Oui, le terme "grossophobie" est mieux entendu dans la société, mais il ne suffit pas que les médias se l'approprient pour que la situation s'améliore vraiment. En fait, la grossophobie ne désigne pas simplement des blagues vaseuses, mais aussi une violence sociale et professionnelle réelle".

Ces propos ont une portée politique. Le déclic de Héléna Bailly fut intime, comme une révolution intérieure : "... Puis j'ai finalement compris comment était mon corps, comment il fallait que je le sublime, pourquoi je devais ne pas me faire de mal. Il faut accepter sa morphologie. Autant avoir trois kilos en plus et s'aimer !"

























